Fermeture de l'usine de Ford Blanquefort : l'exécutif face aux limites de la loi Florange

Manifestation pour le sauvetage des emplois de Ford Blanquefort à Bordeaux, à laquelle participait le délégué CGT de l'usine et candidat à la présidentielle de 2017, Philippe Poutou (à gauche), le 25 octobre.

Le gouvernement s'escrime à faire revenir le constructeur automobile sur sa décision de fermer son site girondin, qui emploie 860 salariés. Sans y parvenir jusque-là.

La pression s’accroît sur le constructeur automobile Ford, qui a écarté jeudi l’offre de reprise de son usine de Blanquefort (Gironde), spécialisée dans la production de boîtes de vitesses, par Punch Powerglide. Interrogé sur ce refus en marge d’un sommet européen à Bruxelles, Emmanuel Macron a estimé que l’attitude du groupe américain était «hostile et inacceptable. Depuis plusieurs mois, un travail assidu a été fait avec le gouvernement pour trouver un repreneur», a réagi le chef de l’Etat selon lequel «on ne peut pas répondre à ce travail par un refus de considérer la proposition qui est faite».

Une décision que Bruno Le Maire avait déjà qualifié de «trahison» jeudi. Le ministre de l’Economie avait appelé «solennellement» Ford a accepté un projet de reprise qui prévoit de sauvegarder 400 emplois sur les 860 salariés que compte actuellement l’usine. Le ministre, qui s’était dit «écœuré et révolté» par une décision visant, dit-il, «à faire remonter le cours de Bourse», a déploré que Ford n’ait même pas eu le courage de le prendre au téléphone. D’après sa secrétaire d’Etat à Bercy, Agnès Pannier-Runacher, Bruno Le Maire devait finalement s’entretenir ce vendredi avec le responsable de Ford Europe dans l’espoir qu’il revienne sur sa décision.

Réquisitionner l’usine

La CGT qui a été en pointe dans le combat pour la sauvegarde du site à travers l’action du délégué CGT de l’usine, Philippe Poutou, candidat du NPA à la présidentielle de 2017, demande pour sa part à Ford de «rembourser l’argent public» et préconise de «réquisitionner l’usine» girondine. «M. Le Maire est indigné, d’accord, a réagi le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, mais là il faut rembourser et plus que cela prendre l’usine, c’est l’emploi de centaines de familles qui est en jeu.» Selon l’adjoint au maire de Paris communiste (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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