Femmes, hommes : les premières "preuves irréfutables" d'une différence de fonctionnement cérébral entre les sexes

Grâce à l'intelligence artificielle, des scientifiques sont capables d'identifier le sexe d'une personne en se basant sur le schéma d'activation de son cerveau avec une fiabilité de 90%. Une première, qui pourrait se révéler utile face à certains troubles ou maladies neurologiques ou psychiatriques dont les caractéristiques diffèrent avec le sexe du patient.

Les cerveaux féminins et masculins ne fonctionnent pas tout à fait de la même manière, concluent de nouveaux travaux de l'université de Stanford publiés dans la revue PNAS. Grâce à un modèle d'intelligence artificielle (IA), les chercheurs ont réussi à prédire dans 90% des cas si le cerveau dont les images IRM montraient le fonctionnement appartenait à une femme ou un homme. Ces nouvelles découvertes pourraient mener à de meilleures prises en charge psychiatriques et psychologiques des patients en fonction de leur sexe.

"Notre étude fournit des preuves irréfutables de l'existence de différences sexuelles reproductibles et généralisables dans l'organisation fonctionnelle du cerveau humain", affirme le professeur en psychiatrie et sciences du comportement Vinod Menon, qui a dirigé ces nouveaux travaux. Des résultats qu'il qualifie lui-même de "très surprenants" par leur solidité, tant les études menées jusqu'à présent avaient échoué à trouver des différences cérébrales sexuées fiables au-delà de quelques statistiques structurelles.

De précédents travaux avaient notamment trouvé plus de matière grise connectant les hémisphères entre eux dans les cerveaux féminins que masculins, qui en revanche étaient en moyenne plus gros et plus riches en matière blanche – le nombre de neurones.

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Grâce à de larges banques de données rassemblant des milliers d'enregistrements cérébraux en IRM fonctionnelle (IRMf) – une méthode d'imagerie permettant de voir l'activation des zones du cerveau dans le temps -, des chercheurs avaient réussi à prédire le sexe d'un cerveau en fonctionnement avec 68 à 87% d'exactitude. Mais jusqu'à présent, aucune n'avait réussi à généraliser ces prédictions sur d'autres jeux de données par IRMf, sauf une étude de 2020 dont la fiabilité était alors tombée à 60%.

Des résultats qui soulevaient "des préoccupations concernant la reproductibilité et la généralisation des d[...]

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