Le faux départ australien de Marie-José Pérec

Seule contre tous à Sydney, Marie-José Pérec ne défendra pas son titre sur 400 mètres.   - Credit:JUKKA RITOLA / LEHTIKUVA / AFP
Seule contre tous à Sydney, Marie-José Pérec ne défendra pas son titre sur 400 mètres. - Credit:JUKKA RITOLA / LEHTIKUVA / AFP

Qui pouvait imaginer un tel épilogue pour une championne qui aura marqué de son empreinte les années 1990 et le monde de l'athlétisme ? En atterrissant à Sydney en septembre 2000 pour disputer les Jeux olympiques, Marie-José Pérec ne s'attendait pas à vivre un tel calvaire. Quatre ans après son magnifique doublé d'Atlanta sur 200 et 400 mètres, la gazelle veut remettre ça. Mais l'Australie est beaucoup plus hostile que l'Amérique : sa rivale Cathy Freeman, qui a allumé la flamme olympique, est tellement adulée sur place que ses soutiens se transforment en détracteurs pour Pérec. Harcelée à son hôtel et agressée verbalement, elle décidera de prendre la fuite dans des conditions rocambolesques.

« Je suis anéantie », expliquera dans les colonnes de L'Équipe la Guadeloupéenne, qui ne verra jamais les pistes du Stadium Australia. Difficile de savoir si elle aurait été en mesure de défendre son titre sur 400 mètres, pour sa quatrième participation aux JO. Sa préparation n'a pas été idéale : après ses sacres d'Atlanta, Marie-José Pérec enchaîne les résultats décevants et les blessures. Pépin à la cuisse droite en 1997, mononucléose en 1998 : la quintuple championne de France a le moral au plus bas. Son retour à la compétition un an plus tard, en 1999, n'est pas rassurant : en manque de rythme et surtout de résultats, elle ne pourra pas s'aligner aux Mondiaux de Séville.

On this day in 2000 French Gold Medalist Marie-Jose Perec flees Sydney before facing Cathy Fr [...] Lire la suite