Faut-il mettre les hommes au tapis (de yoga)?

De gauche à droite, Frederik Ngodi, Prospère Matussière et Samuel Urtado, les trois brogi du collectif Le yoga des bons hommes, dont les préceptes paraissent chez Flammarion.   - Credit:Flammarion
De gauche à droite, Frederik Ngodi, Prospère Matussière et Samuel Urtado, les trois brogi du collectif Le yoga des bons hommes, dont les préceptes paraissent chez Flammarion. - Credit:Flammarion

Comment oublier Arielle Dombasle, en transe, dans le film Un Indien dans la ville, enfermée dans sa salle de bains à répéter entre deux « Om » : « Un cercle est un carré, un carré est un cercle… »

Depuis cette caricature hilarante de Barbie parisienne qui appelle « Maître Dong » à chaque bouffée de stress pour qu'il l'aide à « ouvrir ses chakras », le coefficient de sympathie du yoga a crevé le plafond.

Problème : à ce gain de popularité s'est ajoutée, dommage collatéral, l'idée que la discipline serait l'apanage des femmes…

Dans la pub et les médias, même antienne : la pratique est systématiquement incarnée par des femmes lianes, élancées et souples, dont l'image renvoie de facto le petit mâle un peu raide au vestiaire.

La salutation des bons hommes

Le yoga, codifié depuis deux millénaires, transmis à l'origine d'homme à homme, se retrouve, en bout de chaîne, chez nous, pratiqué entre 70 % et 80 % par les femmes. Pire, estampillé de clichés plus ou moins « genrés » du type : « Le yoga, c'est pour les femmes », « Le yoga, c'est pour les mangeurs de graines », « Le yoga, c'est chiant, ça ne fait pas transpirer », « Le yoga, c'est juste de la gym », etc.

Pour faire revenir les hommes sur les tapis, trois professeurs de yoga (ils préfèrent dire « guide »), Prosper le coach sportif, Frederik l'ancien danseur, et Samuel l'ostéopathe, se sont donné pour mission d'adapter la pratique en fondant le collectif Le yoga des bons hommes. Des bons hommes, en deux mots, d'aprè [...] Lire la suite