Faut-il être fan de poker pour aimer Le Grand jeu avec Jessica Chastain ?

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De quoi ça parle ? De l’histoire vraie de Molly Bloom, organisatrice de parties de poker VIP, qui connut quelques déboires avec la mafia et le FBI au début des années 2000.

Qui pour la jouer ? Jessica Chastain, coqueluche de Hollywood, sexy en diable dans les robes aguicheuses de l’héroïne qui utilisait sa féminité comme une force (mais sans jamais céder aux avances des joueurs).

Le poker au coeur du film ? Pas vraiment. C’est surtout la personnalité de la patronne du cercle de jeu qui intéresse Aaron Sorkin, le scénariste de The Social Network et Steve Jobs qui réalise ici pour la première fois. Les amateurs du jeu pourraient être frustrés : le poker n’est qu’un décor, un arrière-plan.

On y comprend quelque chose ? Difficilement si l’on n’est pas familier des règles. Mais les séquences axées sur le poker étant peu nombreuses, cela n’a que peu d’importance.

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Quid du reste ? Jessica Chastain fait le job en ex- skieuse de haut niveau devenue prêtresse du game. Mais à être trop bavard et à vouloir imiter Danny Boyle et David Fincher sans que Sorkin ait encore le talent de ses ex-collaborateurs, le film perd peu à peu de son intérêt.

La séquence qu’on voudrait zapper : Les retrouvailles tartes entre Molly et son papa (Kevin Costner) dont elle a essayé de s’affranchir toute sa vie. Etonnamment mièvre et convenu par rapport au reste du film.

L’intox : Sans être un ratage total, Le grand jeu n’a rien d’un “Loup de Wall Street au féminin” comme les campagnes de pub l’annoncent. Sorkin n’a pas la maestria de Scorsese et le parcours de l’héroïne est moins passionnant et déglingué que celui de Jordan Belfort.

A savoir : Leonardo DiCaprio, Tobey Maguire et Ben Affleck fréquentaient le cercle de jeu monté par Molly !

D’Aaron Sorkin. USA, 2h20.

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