Fausses alertes à la bombe: selon Linda Kebbab, elles entraînent une "surutilisation des effectifs de police"

Fausses alertes à la bombe: selon Linda Kebbab, elles entraînent une "surutilisation des effectifs de police"

Linda Kebbab, déléguée nationale de l'Unité SGP Police-Force Ouvrière, alerte ce jeudi sur BFMTV-RMC au sujet d'une "surutilisation" des effectifs de policiers, alors que les alertes à la bombe se sont multipliées mercredi dans de nombreux aéroports français, mais également au château de Versailles, évacué pour la troisième fois depuis samedi.

Les policiers sont sur le qui-vive depuis que la France a déclenché l'alerte "urgence attentat" après l'attaque terroriste à Arras vendredi dernier, au cours de laquelle l'enseignant Dominique Bernard a été tué. D'autant plus que cet attentat a été suivi d'un autre, lundi soir, à Bruxelles.

"Impossibilité" d'assurer la sécurité de tous les sites

La mobilisation était déjà importante avant ces événements tragiques. "On est en pleine Coupe du monde de rugby", souligne Linda Kebbab. Si son organisation syndicale avait "réussi à faire abaisser le taux de présence policière" à 60% contre 80 pour cette compétition sportive, "le fait d'avoir relevé cette urgence attentat implique à nouveau de se remettre à un niveau écarlate opérationnel", détaille-t-elle.

Pour autant, les forces de l'ordre sont dans l'"impossibilité" d'"assurer les missions de sécurité sur l'ensemble des sites susceptibles d'être touchés", selon la fonctionnaire. Elle prend l'exemple des "60.000 établissements scolaires" en France.

"Même si on joignait l’ensemble des forces, police nationale, gendarmerie nationale et police municipale, on ne pourrait pas répondre à l’ensemble des besoins", indique la policière.

La veille, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti s'est voulu ferme, promettant aux "petits plaisantins" et "guignols" à l'origine des "fausses" menaces d'être "retrouvés" et "punis".

Article original publié sur BFMTV.com