La fauconnerie, une passion qatarie

Avant chaque rencontre, lors le prise d’antenne, les TV de Doha offrent une entrée en matière spectaculaire. Au cœur du désert, deux ballons gonflés à l’hélium fendent l’air. Chacun aux couleurs des deux équipes qui vont s’affronter. Samedi ce seront la croix de Saint-Georges et notre bannière bleu-blanc-rouge qui s’élèveront ainsi au milieu des ergs. Surgira alors, majestueux, un faucon qui se précipitera sur les ballons en saisira un dans son bec et désignera le vainqueur de la confrontation à venir

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Cette version qatarienne de Paul le poulpe se trompe rarement. Normal, le faucon est un animal sacré à Doha où il fait l’objet d’un véritable culte. Plus qu’une passion, la fauconnerie, au Qatar, est un art ancestral hérité de plusieurs générations et depuis plusieurs siècles. Au Souk Waqif, à Doha, le commerce des faucons s’étale dans un quartier entier et une cinquantaine de boutiques. Les prix vont de 400 à 100 000 euros pour ce rapace vénéré pour sa majesté, son regard perçant et ses piqués foudroyants. « Je traite mes faucons comme des membres de ma famille, assure Naim Sidiqui, qui tient une échoppe spécialisée dans la fauconnerie au souk Waqif à quelques encablures d’une centre d’élevage camelin Le faucon confère à son maître prestige et symbole d’opulence, que ce soir pour l’élite de l’émirat gazier ou les classes moyennes, en quête de notabilité.

L'équivalent...


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