Familles pluriparentales : combien de parents un enfant peut-il avoir ?

“Stig a 3 ans, deux pères et une mère. Ce n’est pas un ménage à trois : les hommes forment un couple, mais n’entretiennent pas de relation romantique avec la mère de leur fils. Ils partagent la parentalité, pas le lit. Leur maison anversoise est divisée en deux appartements, qui comptent une pièce commune : la chambre de Stig. Il dort toujours dans le même lit.”

De Standaard Weekblad s’est penché sur la situation des familles “pluriparentales par choix”. Celles qui, comme chez Stig, comptent depuis le départ, et non à la suite d’une séparation, plus de deux parents.

Ici, les deux papas, Bob et Stijn, ont un jour demandé à Annelore, “qui était à l’époque plus une connaissance qu’une amie”, si elle accepterait de devenir la mère de leur enfant. “Ils ne cherchaient pas de mère porteuse, mais un coparent”, relate le journal.

“Je ne savais pas qu’une telle option était possible. J’étais célibataire depuis des années et je m’étais résolue à l’idée d’une vie sans enfant. Je ne me voyais pas devenir mère célibataire, cela me semblait inconciliable avec le rythme chaotique de ma vie d’actrice.”

Les trois Anversois ont longuement discuté de leurs choix de vie, de leurs situations et de ce qu’ils voulaient pour leur enfant. “Le type d’école, le temps d’écran, l’usage de la tétine, le sucre dans l’alimentation : nous avons débattu de tout. Je ne connais aucun futur parent traditionnel qui a autant réfléchi au préalable”, dit Annelore. Dans de nombreuses familles pluriparentales, précise le journal belge, ces décisions font d’ailleurs l’objet d’un contrat écrit, avant la naissance.

Père “au singulier”

Si aujourd’hui Stig et eux se disent très heureux, la situation reste complexe au niveau administratif. Car, juridiquement, le petit garçon n’a que deux parents – Annelore et son père biologique, Stijn. La loi ne prévoit pas la possibilité d’en compter un troisième. Celui-ci ne peut dès lors pas ouvrir de compte bancaire au nom de son enfant, ni l’emmener à l’étranger sans autorisation écrite des parents officiels, car il risque d’être accusé d’enlèvement de mineur. Et si ses deux coparents venaient à mourir, l’enfant serait considéré comme orphelin.

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