Famille tuée à Meaux: comment la videosurveillance a permis l'interpellation du suspect à Sevran

Famille tuée à Meaux: comment la videosurveillance a permis l'interpellation du suspect à Sevran

Au lendemain de la découverte de cinq corps sans vie dans un appartement de Meaux, et quelques heures après l'arrestation du principal suspect dans cette affaire, le mari de la victime et le père des quatre enfants, on en sait un peu plus sur la manière dont ce dernier a été interpellé dans la commune de Sevran et placé en garde à vue.

Lors d'un point presse tenu ce mardi en fin de matinée, le procureur de la République de la ville, Jean-Baptiste Bladier, a insisté sur l'importance des images de vidéosurveillance et de leurs exploitations par les policiers.

De fait, ces images ont permis "de pister le suspect qui était notamment vu en direction du pont de Beauval chutant à deux reprises, notamment une chute à l'abord d'un abribus. Chute au cours de laquelle il se blessait", ajoute le procureur.

Les parents du suspect "très coopératifs"

Dans la suite de son propos, Jean-Baptiste Bladier l'assure, c'est également l'exploitation de ces séquences qui a permis de retrouver la trace du suspect en Seine-Saint-Denis.

"L'exploitation des vidéos montrait l'individu montait dans un véhicule. Véhicule retrouvé dans la nuit, dans le 93, garé au pied du domicile de son propriétaire. Géolocalisation qui attestait de la présence du détenteur de ce téléphone dans le 93, précisément à Sevran", indique-t-il.

"Le recueil du témoignage de la soeur de ce suspect permettait d'entrer en contact le père et la mère du suspect. Ceux-ci se montraient très coopératifs", assure le procureur, qui évoque ensuite les "dispositifs de police étaient déployés aux différents endroits."

"Cela permettait l'interpellation, ce matin, à 7h47 du suspect aux abords du domicile de son père. Interpellation par les effectifs de la police locaux. Mais la PJ de Versailles reprenait la garde à vue à son compte", termine-t-il.

Une enquête ouverte

Lors de cette conférence de presse, le procureur a évoqué une scène de crime "d'une très grande violence." Il a également confirmé que l'homme avait déjà porté en 2019 un coup de couteau à son épouse à l'omoplate, a déclaré le procureur de la République de Meaux.

La procédure avait été classée sans suite au motif d'état mental déficient, a précisé Jean-Baptiste Bladier lors de sa conférence de presse. Une expertise avait attesté de l'existence de l'abolition du discernement chez le mis en cause, un homme de 33 ans de nationalité française, suivi depuis 2017 pour troubles dépressifs et psychotiques.

L'enquête ouverte pour "homicides volontaires avec préméditation" a été confiée à la direction régionale de police judiciaire de Versailles.

Article original publié sur BFMTV.com