Fairouz : la chanteuse iconique indétrônable

Découvrir la musique du pays où l’on vit, c’est percer un petit bout de son âme. Et au Liban, il y a une belle unanimité lorsque je demande ce que je dois écouter pour apprécier au mieux la musique libanaise. Un nom : Fairouz. Du haut de ses 87 ans, la chanteuse parvient à ne pas se laisser éclipser par les nouvelles générations. Angela, 24 ans, m’a même expressément recommandé de ne pas écouter la variété contemporaine ! Il existe forcément des artistes de qualité au vu de la tradition musicale à travers le pays, mais il va me falloir chercher un peu plus avant de pouvoir vous en parler.

À la mode même à l’école, Fairouz. Puisqu’à l’approche de la fête de la musique et des spectacles de fin d’année, son nom revient régulièrement dans nos conversations à la maison. En effet, mes enfants apprennent chacun l’un de ses titres. Et le petit est conquis, puisqu’il trouve que c’est “la plus belle chanson ! Je l’adore”.

Force est de constater qu’à la radio, que ce soit au Liban ou globalement dans le monde arabe, Fairouz fait partie des titres les plus diffusés. On peut ainsi s’interroger sur les motifs d’une telle adoration sur la durée.

L’amour de son pays

“Je t’aime ô Liban, ma patrie je t’aime/Avec ton nord, ton sud, ta vallée, je t’aime”, chante-t-elle dans “Bhebak ya Lebnan”, l’un de ses titres les plus connus, où Fairuz clame son amour pour son pays. Une chanson qui ne manque pas de donner des frissons à nombre de Libanais, si fiers de leur terre aux mille traumatismes. “Avec mes parents, nous avons quitté le Liban pendant la guerre, témoigne Marianne. Cette chanson, nous l’écoutions, nous la chantions en boucle. Même maintenant, je ne peux pas m’empêcher d’être profondément émue dès que j’entends les premières notes. Cette musique, c’est mon pays.”

Par ailleurs, la chanteuse libanaise a su s’entourer pour proposer des chansons de qualité. Avec son mari, elle a par exemple adapté un poème de Khalil Gibran pour créer “Aateny el nay we Ghanny”.

On peut aussi évoquer “Li Beirut”, dont les paroles ont été composées en 1983 par Joseph Harb, poète libanais de renom. Quant à la musique, la mélodie reprend le deuxième mouvement du fameux “Concerto d’Aranjuez” de Joaquín Rodrigo.

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