Que faire de ses plantes quand on déménage ?

Avant un grand départ, il faut faire le tri. Choisir d’emporter ses plantes est une possibilité mais il faut se préparer. Que vous ayez une jungle à emmener avec vous ou quelques plantes dont vous ne voulez pas vous séparer, voici les conseils de la journaliste Julia Carmel, qui a déplacé ses plantes favorites de la côte est à la côte ouest des États-Unis lors de son déménagement. Elle partage ses conseils dans les colonnes du Los Angeles Times.

Propriétaire d’une cinquantaine de plantes lorsqu’elle vivait à New York, Julia a hésité avant de faire le choix d’en emporter une partie avec elle à Los Angeles, à plus de 4 000 kilomètres. Pour se préparer au voyage, elle s’est bien renseignée sur le sujet, en interrogeant des spécialistes et en testant trois solutions pour le transport.

Faites le tri avant le départ

Tout d’abord, vérifiez les réglementations de la ville où vous allez vous installer. Il est possible que certaines de vos plantes n’y soient pas autorisées, comme “certaines plantes envahissantes”, précise le quotidien américain. Vérifiez également qu’elles puissent s’adapter à votre nouvel environnement. Essayez ensuite de sélectionner celles qui peuvent être déplacées sans trop de difficultés. Julia a éliminé “toutes celles de plus d’un mètre”, par exemple.

Valerie Borel, coordinatrice du programme d’horticulture du département de l’agriculture et des ressources naturelles de l’université de Californie, partage quelques conseils :

Dans les derniers mois avant votre déménagement, concentrez-vous sur la santé de vos plantes en vous assurant qu’elles sont bien arrosées […] et qu’elles ne sont pas envahies par des nuisibles. N’emmenez pas des plantes malades en pensant qu’une fois arrivé à votre destination, vous serez capable de les remettre sur pied.

Choisissez un moyen de transport adapté

  • En voiture ou en camion : “Généralement, toute plante de moins de 1,80 mètre rentre à l’arrière d’une [Toyota] Prius”, selon Danae Horst, propriétaire d’une boutique de plantes appelée Folia Collective, à Los Angeles. Elle a déménagé avec une partie de ses nombreuses plantes de Seattle à la Californie il y a une dizaine d’années. Si vous choisissez cette option, attention à la façon dont vous emballez vos plantes. Selon les conseils de Danae Horst, il est nécessaire de protéger les feuillages avec “du papier kraft ou des journaux”. Si le véhicule est très rempli, “une protection plus rigide pourrait être nécessaire”, ajoute-t-elle. La journaliste Julia Carmel a suivi ces conseils. Elle a emporté dans sa voiture quatre plantes de tailles moyennes dans des boîtes en plastique qu’elle a pris soin de percer de petits trous afin de garantir une bonne aération pendant le trajet. Ses plantes sont toutes arrivées en bon état. Vous pouvez tout de même rencontrer des obstacles sur votre route. “Ne soyez pas surpris si aux frontières les agents vous arrêtent ou vous confisquent quelque chose”, précise Valerie Borel.

  • En avion : Dans ce cas, vous devrez passer par le même processus : journal, boîtes et vêtements pour caler vos plantes afin de les protéger des mouvements brusques qui peuvent survenir pendant le trajet. Seule différence : respecter les dimensions limites des bagages à main. “J’ai aussi apporté un petit spray en bouteille […] pour pouvoir humidifier les plantes, qui ont tendance à s’assécher dans l’avion”, ajoute Julia Carmel. Encore une fois, il est possible que les agents de sécurité de l’aéroport vous posent des questions selon la taille des plantes que vous transportez.

  • Par livraison : De ces trois possibilités, faire livrer ses plantes reste l’option la plus chère. “J’ai payé au total 122 euros pour envoyer trois plantes”, précise la journaliste. À ce prix-là, elle ajoute qu’il vaut mieux remplir totalement tous les espaces vides de votre carton. Pour cette option, “tous les experts à qui j’ai parlé m’ont conseillé d’arroser les plantes plusieurs jours avant [le départ], d’emballer leur feuillage et de les envoyer avec [un service de livraison privé] ”. À l’arrivée, sur les trois plantes, une était en mauvais état, la seule qui n’a d’ailleurs pas survécu au déménagement. “C’est naturel pour les plantes de montrer des signes mineurs de stress après avoir été livrées”, expliquent Maureen Newman et Erin Marino, qui travaillent à The Sill, une entreprise qui vend des plantes en ligne depuis 2012. Petits conseils de leur part : retirer les feuilles mortes à l’arrivée afin de donner un coup de pouce aux plantes pour qu’elles s’adaptent à leur nouvel environnement.

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