Face au crack en Seine-Saint-Denis, Pantin et Aubervilliers saisissent la justice

Face au crack en Seine-Saint-Denis, Pantin et Aubervilliers saisissent la justice (photo d'illustration) (Photo: urbazon via Getty Images)
Face au crack en Seine-Saint-Denis, Pantin et Aubervilliers saisissent la justice (photo d'illustration) (Photo: urbazon via Getty Images)

POLITIQUE - Les maires de Pantin et d’Aubervilliers en Seine-Saint-Denis ont déposé ce mercredi 20 octobre un recours pour contester devant la justice l’installation depuis fin septembre des usagers de crack à proximité du quartier des Quatre-Chemins, a appris l’AFP auprès des deux communes.

Dans un communiqué commun, les deux maires déclarent recevoir “des dizaines de signalements d’habitantes et d’habitants des Quatre-Chemins (à cheval sur les deux villes) qui habitent à quelques mètres et se plaignent d’agressions, de nuisances et de détériorations de la part de ces personnes dépendantes du crack”.

Ils déplorent par ailleurs n’avoir “ni été entendus, ni été reçus par le Premier ministre” Jean Castex. “Puisque nous avons sensibilisé le pouvoir législatif, puisque le pouvoir exécutif refuse de nous répondre, nous nous tournons vers le pouvoir judiciaire”, écrivent Bertrand Kern (Pantin, PS) et Karine Franclet (Aubervilliers, UDI).

93 anti-crack

Les édiles espèrent que “la décision de déplacement soit annulée au titre du fait qu’elle ne saurait être la réponse de l’Etat à la situation catastrophique de ces usagers du crack pour les soigner et pour nous protéger”.

Dans le référé-suspension -une mesure d’urgence- de la ville de Pantin que l’AFP a pu consulter, les maires visent un arrêté du 24 septembre ordonnant le déplacement d’une cinquantaine d’accros au crack du quartier des jardins d’Éole, dans le nord-est de Paris, vers un square du XIXe arrondissement en lisière de périphérique.

Bien qu’installés à Paris, les usagers de crack, dérivé fumable, bon marché et très addictif de la cocaïne, principalement des hommes, errent parfois aux Quatre-Chemins, situé à proximité immédiate du square, suscitant la crainte de certains habitants. Depuis, aucune solution concrète n’a été trouvée.

Mercredi, la quatrième mobilisation à l’appel du collectif 93 anti-crack a réuni une cinquantaine de personnes qui s’est achevée au pied du mur érigé sur ordre de la préfecture de police de Paris pour éviter le passage vers la banlieue des usagers de crack.

À voir également sur Le HuffPost: À Paris, ils manifestent dans leur parc envahi par le crack

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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