Face à la sécheresse « historique », une cellule de crise ouverte par Élisabeth Borne

La Première ministre, Elisabeth Borne, le jeudi 4 août à Orléans
GUILLAUME SOUVANT / AFP La Première ministre, Elisabeth Borne, le jeudi 4 août à Orléans

GUILLAUME SOUVANT / AFP

La Première ministre, Elisabeth Borne, le jeudi 4 août à Orléans

SÉCHERESSE - Une « sécheresse historique et exceptionnelle », « la plus grave jamais enregistrée dans notre pays », touche la quasi-totalité des départements de métropole, alerte ce vendredi 5 août Élisabeth Borne. En réponse, la Première ministre a décidé d’ouvrir la cellule interministérielle de crise qui se réunira une première fois dans la journée, a indiqué à l’AFP une source gouvernementale.

La cheffe du gouvernement appelle « chacun à préserver nos ressources en eau », alors que 93 départements faisaient l’objet de restrictions d’eau jeudi. 62 d’entre eux sont considérés « en crise », le niveau d’alerte le plus élevé. « La sécheresse exceptionnelle que nous connaissons actuellement prive d’eau de nombreuses communes et est un drame pour nos agriculteurs, nos écosystèmes et la biodiversité », rappelle Matignon dans son communiqué.

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« Les prévisions météo laissent présager que la situation pourrait perdurer sur les 15 prochains jours, voire devenir plus préoccupante encore », ajoute Matignon, alors que 9 départements du sud-est de la France sont toujours placés en alerte canicule mais que des orages, parfois violents, sont attendus sur une partie des massifs français.

Cette cellule doit permettre « d’assurer une remontée d’information régulière par les préfets de département des zones les plus touchées, d’anticiper l’activation éventuelle des plans ORSEC ’eau’ pour les agglomérations concernées et de coordonner les mesures de sécurité civile nécessaires (approvisionnement en eau des communes, livraison d’eau potable, etc.) », selon cette source.

Elle assurera aussi un suivi « des impacts de cette sécheresse pour nos infrastructures de production d’énergie et de transport et pour notre secteur agricole, notamment le secteur de l’élevage ».

Élisabeth Borne a demandé aux Préfets de réunir, « dès la semaine prochaine, dans chaque zone de tension les commissions locales de l’eau et, lorsqu’elles existent, les autres structures de concertation locale de gestion de l’eau » afin de définir « la priorisation des usages en cas de nécessité ».

« Des mesures de restriction ont été prises et le seront partout où cela est nécessaire afin de garantir les usages prioritaires de santé, de sécurité civile et d’approvisionnement en eau potable », précise encore Matignon.

Début août, plusieurs personnalités politiques ont demandé la fin des dérogations accordées aux golfs qui peuvent encore arroser leurs greens même lorsque le département qui les abrite est en « crise sécheresse ».

Lourdes conséquences également pour EDF qui pourrait abaisser encore sa production d’électricité nucléaire ces prochains jours, voire arrêter un réacteur de la centrale du Tricastin (Drôme) en raison des températures élevées des fleuves.

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