La fécondité humaine dans le monde s’effondre plus vite que prévu

Dans le monde, l’indice de fécondité moyen se situera à 1,83 enfant par femme en 2050 alors qu'il doit être a minima de 2,1 pour permettre le renouvellement des générations.  - Credit:ANDBZ / ANDBZ/ABACA
Dans le monde, l’indice de fécondité moyen se situera à 1,83 enfant par femme en 2050 alors qu'il doit être a minima de 2,1 pour permettre le renouvellement des générations. - Credit:ANDBZ / ANDBZ/ABACA

La démographie mondiale est en berne. C'est le constat sans appel de travaux publiés dans la revue scientifique The Lancet. D'après un projet mené par le Global Burden of Disease (Fardeau mondial des maladies) et l'Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) de l'Université de Washington, l'indice de fécondité moyen se situera à 1,83 enfant par femme en 2050.

Or, cet indicateur doit être a minima de 2,1 pour permettre le renouvellement des générations. Aujourd'hui, il est de 2,23 à l'échelle mondiale. Pour mieux visualiser les différentes évolutions, l'étude a découpé la Terre en six grandes régions. Quatre d'entre elles sont déjà en dessous du seuil de 2,1, parmi lesquelles l'Europe.

À LIRE AUSSI Sortir la France du baby bluesLes travaux publiés par The Lancet s'intéressent à l'évolution du taux de fécondité depuis 1950 et anticipent son évolution d'ici à 2100. Selon les projections, l'indicateur s'établirait à 1,59 à la fin du siècle, contre 4,84 au milieu du précédent.

Vieillissement de la population mondiale

Plusieurs facteurs expliquent cette baisse de fécondité. La baisse de la natalité bien sûr, les difficultés économiques, mais également l'augmentation de l'infertilité. Ainsi, en 2022, le nombre de naissances en France a été le plus faible enregistré depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En janvier, Emmanuel Macron a d'ailleurs annoncé un plan de lutte contre cette tendance, désignée comme le «  tabou du siècle ».

En 2100, les Samoa, la So [...] Lire la suite