“Extraordinaires”, les Reggae Girlz font la fierté de la Jamaïque

“EST-CE QUE C’EST RÉEL ? OUI, ÇA L’EST !” s’époumone ce jeudi 3 août le Jamaica Observer, qui n’en croit pas ses yeux après que l’équipe féminine jamaïcaine a “ébahi le Brésil − et le monde – en arrachant une place historique en phases finales de la Coupe du monde”. Le quotidien de Kingston salue la “démonstration époustouflante de courage et de détermination” des Reggae Girlz, qui se sont non seulement qualifiées pour les huitièmes de finale, arrivant deuxièmes du groupe F derrière la France, mais l’ont aussi fait “sans concéder le moindre but”.

Après un match nul (0-0) contre les Bleues et une victoire (1-0) face au Panama, les Jamaïcaines ont en effet arraché un nul face au Brésil, éliminé de la compétition. “À présent, s’émeut le journal, l’empreinte laissée par les Reggae Girlz marquera à jamais le football caribéen – aussi bien masculin que féminin.” Cette qualification intervient “au lendemain de la fête nationale et quelques jours seulement avant le 61e anniversaire de l’indépendance du pays”, précise le titre.

La ministre des Sports jamaïcaine, Olivia Grange, s’en est également réjouie, citée par le Jamaica Observer dans un autre article :

“La Jamaïque est un pays de moins de 3 millions d’habitants, et nous avons eu un impact phénoménal sur le monde. Nous sommes petits, mais nous avons une voix. Nous sommes petits, mais nous sommes capables de défier de grandes nations sur le plan sportif et d’en sortir victorieux.”

Reste à savoir si les Reggae Girlz, qui sont d’ores et déjà allées plus loin que leurs homologues masculins, continueront d’écrire le récit national. En 1998, les Reggae Boyz s’étaient hissés pour la phase finale de la Coupe du monde masculine (ils seront finalement éliminés au premier tour), mais la journée du lendemain de leur qualification avait été déclarée fériée par le gouvernement.

Des artistes jamaïcains, parmi lesquels Ziggy Marley et Diana King, avaient enregistré l’album Rise Up pour soutenir l’équipe masculine, et Percival James Patterson, Premier ministre de l’époque, avait décrit cette qualification comme “le plus beau jour de l’histoire sportive du pays”.

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