Extrême droite : des néonazis jugés aux Assises, une première en France

Ils parlaient de s’en prendre au dîner du CRIF, au rappeur Médine ou aux meetings de Jean-Luc Mélenchon. Cinq jeunes hommes, imprégnés de l’idéologie « néonazie », participaient à un forum privé nommé « projet WaffenKraft » - « puissance de feu » -, créé par Julien (prénom modifié), 17 ans à l’époque.

Selon les juges, les discussions avaient « très rapidement dérivé vers l’élaboration de projets terroristes sous l’impulsion d’Alexandre Gilet », le « plus radical et plus motivé » du groupe.

« Je pense qu’il voulait faire pire que le Bataclan »

« C’est caricatural de dire que c’était le leader », déplore l’avocate d’Alexandre Gilet, Fanny Vial, décrivant un jeune homme qui « reconnaît des propos violents qui n’auraient jamais dû exister » mais qui « n’a recruté personne, et a toujours dit qu’il n’allait pas passer à l’acte ».

Jean-Luc Mélenchon ciblé

Parmi les cibles évoquées : des mosquées, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et le siège de la Licra à Tours. Mais aussi, selon un co-accusé, « le concert de Médine au Bataclan » (rappeur régulièrement accusé à droite et à l’extrême droite de complaisance envers l’islamisme) ou des « meetings de Jean-Luc Mélenchon ».

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Contrairement à d’autres cibles, « aucune recherche sur Jean-Luc Mélenchon n’a été retrouvée dans les supports de Alexandre Gilet », tempère une source proche du dossier.

Le fondateur d...


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