Les expatriés doivent-ils voter dans leur pays ?
Chaque semaine dans The New York Times, la chronique The Ethicist répond à une question d’éthique posé par une lectrice ou un lecteur. Cette semaine, Kim, qui a la double nationalité suédoise et américaine et vit en Suède depuis cinq ans sans avoir l’intention de retourner aux États-Unis, raconte voter en Suède et avoir fait le choix de ne pas voter aux élections américaines parce qu’elle “ne pense pas qu’[elle] devrait avoir [s]on mot à dire dans le choix [du] gouvernement [américain]”. “J’ai des amis expatriés qui ne sont pas du tout d’accord. Ils votent tous et pensent que je devrais le faire. Que pensez-vous ?” a-t-elle demandé au quotidien.
Le chroniqueur souligne tout d’abord que Kim n’est en rien obligée d’exercer ce droit dont elle jouit et affirme que si le vote est important dans une démocratie, les États-Unis ne devraient pas pour autant le rendre obligatoire, comme le font l’Argentine et l’Australie. “D’une part, les gens qui votent devraient être des gens pour qui cela est important, et ceux qui doivent être forcés de le faire ne le voient probablement pas comme une chose importante. Ils sont sûrement moins susceptibles de prendre ce choix au sérieux et, par conséquent, de l’exercer de manière responsable.”
Pour l’auteur de la chronique, si Kim vote, cela ne l’affectera pas : “Voter, me semble-t-il, est un acte expressif. C’est une façon de s’engager envers son pays. Si vous votez, vous faites partie du bloc gagnant ou du bloc perdant. C’est une manière de s’investir dans un résultat. Vous êtes désormais investie politiquement en Suède et non aux États-Unis.” Le chroniqueur ne la pousse donc pas expressément à l’abstention, mais il tente au moins de la déculpabiliser.
Vous vivez à l’étranger et continuer à voter dans votre pays ? À l’inverse, vous vous abstenez ? Comment expliquez-vous ce choix ?
Vous n’avez pas le droit de vote dans le pays où vous vivez. Trouvez-vous cela regrettable ou normal ?
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