Comment Evil Dead Rise obtient la palme du film le plus dégoûtant et jouissif de l'année ? Les actrices nous expliquent !

Warner Bros./New Line Cinema
Warner Bros./New Line Cinema

Hiver 1979, aux États-Unis, un cinéaste au physique de jeune premier réalise son deuxième film. Il s’agit d’un film d’horreur, tourné dans les bois du Tennessee pour moins de 400 000 dollars. Le projet s’intitule Evil Dead et s’apprête à devenir pour le créateur, Sam Raimi, le monument de sa carrière. Grand succès, le long métrage est suivi par plusieurs suites et tout un héritage qui se poursuit, aujourd’hui, en 2023.

Toujours présent en tant que producteur, le metteur en scène présente Evil Dead Rise, nouvelle porte ouverte à son univers horrifique et déjanté. Le film est réalisé par Lee Cronin (The Only Child) et suit une intrigue différente porté par un nouveau casting.

L’histoire de cet opus - qui n’est ni un remake ni une véritable suite - raconte le cauchemar d’une mère, de ses enfants et de leur tante, pris au piège par une force démoniaque libérée par le livre des morts, le Necronomicon. Toute l’action se déroule dans un immeuble. Ce dernier va devenir un terrain de jeu sanglant et jouissif - pour les spectateurs seulement.

Evil Dead Rise ne s’adresse pas à un public large ou néophyte, mais plutôt à des amateurs d’horreur ou de sensations fortes. Le long métrage met le paquet, poussant l’ultra-violence à un niveau même qu’elle en devient cartoonesque. Les yeux sortent des orbites, les tripes volent dans les airs et une râpe à fromage devient une arme de choix.

Pour se préparer à ce tournage, les actrices australiennes Lily Sullivan et Alyssa Sutherland se sont prêtées à un “bootcamp” - comprenez un entraînement extrême - pour se mettre dans la peau de leurs personnages. Au programme : apprendre à utiliser une arme, travailler sa condition physique et les décibels de sa voix pour crier. Sur place, elles devaient surtout affronter les nombreuses heures de maquillage.

C'était une forme de torture.

L'application prenait entre quatre et six heures le matin, explique Alyssa Sutherland à AlloCiné. On commençait par une peinture sur tout le corps pour donner l'impression que j'avais été battue. Ensuite, nous avons ajouté des prothèses pour les différentes blessures ou des morceaux de chair en décomposition.” Les créations en question ont été réalisées par l'artiste Luke Polti.

Sa partenaire de jeu, Lily Sullivan, savait bien sûr dans quoi elle s’embarquait en signant pour un Evil Dead, mais elle était loin d'imaginer l’ampleur du travail : “Vous lisez 20 pages de scénario où vous êtes couvert de sang et vous vous dites : ‘Oh, on va tourner ça en deux semaines ou une semaine.’ Et ça ça finit par durer un mois, 12 heures par jour, couverte de sang. Oui, c'était une forme de torture.”

Une torture, mais surtout un vrai jeu d’enfant selon l’actrice qui précise s’être “amusée comme une folle”. Il n’y a qu’à voir le résultat pour s’en convaincre. Le réalisateur, Lee Cronin, tenait à tout prix à ce que son film soit le plus authentique et old school possible. Si l’usage du numérique est indispensable pour certaines scènes, toutes les solutions étaient bonnes à prendre pour imaginer de nouveaux effets.

Nous avons dû tout utiliser, affirme-t-il. Des techniques traditionnelles, des marionnettes, en passant par des caméras qui contrôlent les mouvements, des cascadeurs… Nous avons dû rassembler tout cela et trouver un moyen, dans chaque plan, de porter ce cauchemar à l'écran.” À l’écran, la magie opère.

Propos recueillis par Thomas Desroches, à Paris, le 11 avril 2023.

Evil Dead Rise, au cinéma ce 19 avril.

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