Eurosatory : les industriels israéliens ne sont plus persona non grata

Eurosatory, le salon mondial de l’armement et de la sécurité, se déroule jusqu’à vendredi à Villepinte (Seine-Saint-Denis).  - Credit:Michel Euler/AP/Sipa
Eurosatory, le salon mondial de l’armement et de la sécurité, se déroule jusqu’à vendredi à Villepinte (Seine-Saint-Denis). - Credit:Michel Euler/AP/Sipa

Double désaveu pour le juge des référés (procédure d'urgence) du tribunal de Bobigny. Dans un jugement du 14 juin, celui-ci avait enjoint à la société Coges d'interdire l'entrée d'industriels israéliens – mais aussi de leurs salariés ou d'intermédiaires – à Eurosatory, le salon mondial de l'armement et de la sécurité que cette filiale du Groupement des industries françaises de défense (Gicat) organise jusqu'au 21 juin au parc des expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis). Injonction avait également été faite d'interdire aux autres exposants d'accueillir sur leur stand des « représentants » d'entreprises israéliennes, de vendre leurs armes ou, simplement, d'en faire la promotion.

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Saisi par plusieurs associations se revendiquant de la défense de la cause palestinienne (dont France Palestine Solidarité et Al-Haq Law, dont le siège est basé à Ramallah, en Cisjordanie), le juge de Bobigny avait invoqué un « trouble manifestement illicite » devant être regardé comme « un manquement » à la convention de 1948 sur la prévention et la répression du crime de génocide, « à laquelle la France est partie », et à une prescription du gouvernement français.

Allusion au principe de séparation des pouvoirs

Le ministère français des Armées avait, en effet, publié le 31 mai un « communiqué de presse » dans lequel il estimait que « les conditions n'étaient plus réunies » po [...] Lire la suite