Européennes: Marie Toussaint prépare un tour de France des "impactés du dérèglement climatique"

La tête de liste des Ecologistes aux européennes Marie Toussaint, lors d'une conférence de presse à Paris, le 22 avril 2024 (Antonin UTZ)
La tête de liste des Ecologistes aux européennes Marie Toussaint, lors d'une conférence de presse à Paris, le 22 avril 2024 (Antonin UTZ)

La tête de liste des Ecologistes aux européennes Marie Toussaint va entamer un tour de France des "impactés du dérèglement climatique et de la dévastation écologique", dans le cadre de sa campagne, a-t-elle annoncé lundi lors d'une conférence de presse.

L'eurodéputée, qui a présenté ses principaux colistiers, dont un tiers de candidats d'ouverture, comme Flora Ghebali, chroniqueuse sur RMC, sera dès mardi dans les Vosges, à Vittel, pour dénoncer les agissements de Nestle, qui "ajoute du sucre dans le lait infantile, du désinfectant dans l'eau", et qui se rend coupable de "décharge sauvage". Le géant suisse de l'agroalimentaire y exploite les eaux de Vittel.

Marie Toussaint devrait ensuite rencontrer des sinistrés ayant des maisons fissurées à cause du sol argileux qui se rétracte du fait du réchauffement climatique, des ostréiculteurs du bassin d'Arcachon, touchés par une pollution au norovirus lors des fêtes de fin d'années, ou encore des familles touchées par des cancers pédiatriques, potentiellement liées à la pollution aux pesticides.

"Les combats que nous souhaitons porter, ça touche déjà les gens aujourd'hui. Nous, les écologistes, nous avons des solutions à apporter, et ça se joue au niveau européen", a-t-elle expliqué.

"Nous vivons un moment critique, on voit tous les jours les effets du réchauffement climatique", a-t-elle insisté, dénonçant "un grand détricotage des politiques environnementales", au niveau européen et en France.

Elle a notamment fustigé les "trois groupes qui dirigent l'Europe" au Parlement européen, la droite (PPE), Renew et le parti socialiste européen (PSE), qu'elle a appelés "la coalition du statu quo".

Selon elle, lors de la prochaine et dernière session plénière de la mandature du parlement européen, cette semaine à Strasbourg, ils vont notamment "voter le détricotage de la PAC en mettant toute la charge sur les politiques environnementales", et vont "entériner une orthodoxie budgétaire" avec le "pacte de stabilité budgétaire", qui obligera les Etats membres "qui veulent investir dans la transition écologique à faire des coupes dans les actions sociales".

"Quand ces trois groupes se mettent ensemble, c'est la régression de l'écologie", a prévenu le sénateur Yannick Jadot, qui était tête de liste en 2019. "A part les écologistes, tout le monde propose le monde d'avant, en pire".

"Notre mouvement est en ordre de bataille", a assuré la cheffe du parti Marine Tondelier, par visioconférence. "L'Europe et l'écologie sont en danger, et donc chaque bulletin vert dans l'urne contribuera à les sauver".

caz/hr/dch