Européennes 2024 : le RN retire Saidali Boina Hamissi, candidat mahorais controversé, de sa liste

Saidali Boina Hamissi avait tenu des propos complotistes, qualifié les migrants comoriens « vermines » ou de « cafards » et vanté la « soumission de la femme ».

POLITIQUE - À peine annoncé et aussi reparti. Le Rassemblement national a retiré de sa liste aux européennes le Mahorais Saidali Boina Hamissi, qui avait tenu des propos très controversés sur les femmes, les immigrés comoriens entrés illégalement à Mayotte ou encore la pandémie de coronavirus, a confirmé Jordan Bardella sur France 2 ce jeudi 25 avril.

Européennes : Le RN lâche Saidali Boina Hamissi, son candidat mahorais, après des propos controversés

« Nous avons pris la décision de le mettre en retrait de cette liste », a déclaré le président du parti et tête de liste aux européennes dans Télématin. Il a assuré ne pas « partager » les propos du délégué départemental du RN à Mayotte.

Les propos de Saidali Boina Hamissi, « évidemment que je ne les avais pas vus », indique Jordan Bardella, non sans envoyer un petit tacle aux journalistes qui se voient reprocher de trop enquêter sur le parti d’extrême droite. « Quand vous êtes au RN, vous êtes lasérisés, on vient fouiller dans vos réseaux sociaux et parfois les journalistes ont des moyens très professionnels pour le faire, que les mouvements politiques n’ont pas toujours », affirme-t-il.

Lors d’un déplacement à Mayotte, la cheffe de file des députés du Rassemblement national Marine Le Pen avait annoncé que ce représentant départemental du parti, âgé de 63 ans, rejoignait la liste conduite par Jordan Bardella, « probablement en position non éligible, sauf si les électeurs le décident autrement ». « C’est un signal surtout qui est lancé à Mayotte, de dire pour la première fois, historiquement, il y a un candidat mahorais qui va entrer » sur une liste, avait-elle déclaré sur Outremer 1ère.

Le gouvernement avait vivement réagi à la nomination de Saidali Boina Hamissi qui a tenu des propos complotistes et racistes, « a une admiration pour Poutine » et « soutient la polygamie ». Saidali Boina Hamissi a « participé à des théories du complot, a des propos extrêmement graves et dangereux […] sur la soumission supposée des femmes par rapport à leur conjoint », avait fustigé la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot.

Jordan Bardella a vanté « les personnes de très grandes qualités sur sa liste », dont son numéro 3, Fabrice Leggeri. Lequel est pourtant visé par une plainte pour complicité de crime contre l’humanité. « Il a sa place » sur sa liste, maintient malgré tout Jordan Bardella, qui balaie des accusations venues « d’ONG d’extrême gauche (...) complices du trafic d’être humains. »

À voir également sur Le HuffPost :

Élections européennes : Bardella, Glucksmann, Hayer, Aubry… Ce qu’ils ont voté sur la PAC

À La Sorbonne, Macron entre dans la campagne des européennes pour sauver le soldat Hayer