Européennes 2024 : Nathalie Arthaud mènera la liste Lutte Ouvrière

Arlette Laguiller, figure historique du parti d’extrême gauche, pourrait apparaître symboliquement sur la liste menée par Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier.

POLITIQUE - Pour les travailleuses et les travailleurs. Nathalie Arthaud conduira la liste de Lutte ouvrière aux prochaines élections européennes de juin 2024, a-t-elle annoncé à l’AFP avant son meeting de rentrée ce samedi 7 octobre à Paris.

« Nous avons toujours été présents dans toutes les luttes électorales. Il y aura une liste LO menée par moi-même et Jean-Pierre Mercier », autre porte-parole du parti trotskiste, a expliqué la triple candidate à la présidentielle. « Nous voulons défendre la seule perspective utile à nos yeux, le renversement du capitalisme par les travailleurs », a-t-elle poursuivi.

Il est « tout à fait possible » qu’Arlette Laguiller, figure historique de LO maintenant âgée de 83 ans, apparaisse symboliquement sur la liste, comme c’était déjà le cas en 2019, a précisé Nathalie Arthaud. « Elle est toujours là, dans le combat, elle compte pour nous », a-t-elle expliqué, notant que la constitution de la liste n’était « pas encore finalisée ».

Pas d’union possible

En présentant sa propre liste, Lutte Ouvrière ne saisit pas la main tendue par Philippe Poutou et Olivier Besancenot (NPA) aux « courants antilibéraux ou anticapitalistes », comme LFI, pour former une liste d’union aux européennes.

« Notre perspective vient bien au-delà de celle qui consisterait à réformer et éliminer certains excès du capitalisme », a expliqué Nathalie Arthaud. « Notre politique révolutionnaire n’est pas défendue par La France insoumise », a précisé la candidate d’extrême gauche.

La porte-parole de LO s’est déjà présentée aux trois précédentes élections européennes, recueillant à chaque fois moins de 1 % des suffrages. L’enseignante de 53 ans tient samedi à Paris son meeting de rentrée politique, au cours duquel elle entend « dénoncer l’évolution de plus en plus catastrophique de la société ».

« L’inflation est un nouvel impôt que le patronat nous impose pour que leurs marges soient augmentées », a-t-elle détaillé. « Au nom de la crise énergétique et de la transition écologique, le grand patronat demande des ponts d’or de la part de l’État et reçoit des dizaines de milliards de subventions », selon elle.

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