Européennes 2024 : Raphaël Glucksmann et la liste PS/Place publique talonnent Renaissance avec 14,3 %

Raphaël Glucksmann rafle la 3e place derrière Valérie Hayer, avec 14,3 % des suffrages
SAMEER AL-DOUMY / AFP Raphaël Glucksmann rafle la 3e place derrière Valérie Hayer, avec 14,3 % des suffrages

POLITIQUE - La troisième personnalité, c’est lui. La liste Parti socialiste/Place publique, emmenée par Raphaël Glucksmann, termine ce dimanche 9 juin avec 14,3 % des suffrages aux élections européennes, selon les estimations de l’institut de sondages Ifop-Fiducial pour TF1, LCI et Le Figaro. La liste d’extrême droite de Jordan Bardella récolte quant à elle 32,4 % des suffrages. Le camp présidentiel, rassemblé derrière Valérie Hayer, doit se contenter de moitié moins, 15,2 %.

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Après des semaines à s’en rapprocher dans les intentions de vote, la liste Raphaël Glucksmann n’a pas réussi à devancer celle des macronistes. Mais l’eurodéputé sortant réalise malgré tout un véritable tour de force : en 2019, la même alliance avait récolté 6,19 % des suffrages et envoyé 6 eurodéputés à Strasbourg. Ils seront désormais une petite quinzaine.

Glucksmann, nouvel homme fort de gauche ?

« Je suis fière de ce que nous avons fait » s’est félicité le fondateur de Place publique dans la foulée de l’annonce des premiers résultats. Toutefois, il a immédiatement reconnu ne pas avoir « l’âme à la fête », une référence claire au score historiquement élevé de l’extrême droite.

Si l’on se concentre sur la gauche, Raphaël Glucksmann arrive loin devant la liste insoumise de Manon Aubry (8,3 %), les Écologistes de Marie Toussaint (5,6 %) et les communistes de Léon Deffontaines (2,4 %). Suffisamment loin pour remettre en question le rapport de force à gauche et la domination de la France insoumise ?

L’eurodéputé Place publique assume de profonds désaccords avec Jean-Luc Mélenchon sur la vision de l’Europe, entre autres divergences. Et il entend bien se poser en garant de la ligne adoptée pendant la campagne sur ces thématiques. « Je serai le gardien qu’il n’y a aucun changement » du cap fixé pendant la campagne, c’est-à-dire la rupture claire avec La France insoumise, avait-il lancé à quatre jours de l’échéance.

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