Européennes 2024 : Jordan Bardella et Gabriel Attal débattront sur France 2

Gabriel Attal (ici le 27 mars sur TF1) change d’avis et accepte finalement de débattre avec Jordan Bardella
ALAIN JOCARD / AFP Gabriel Attal (ici le 27 mars sur TF1) change d’avis et accepte finalement de débattre avec Jordan Bardella

POLITIQUE - Un match cathodique à 17 jours de la date fatidique. France Télévisions a annoncé ce mardi 7 mai que le débat opposant le candidat RN Jordan Bardella au Premier ministre Gabriel Attal en vue des élections européennes a été programmé le jeudi 23 mai à 20h15 sur France 2. Celui-ci aura lieu dans l’émission L’Événement animée par Caroline Roux.

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Dans la foulée de l’annonce officielle, la tête de liste RN s’est fendue du tweet, où il dit se « réjouir » que Gabriel Attal « ait accepté cette confrontation démocratique. Je la souhaite de haute tenue, projet contre projet ». Il ajoute, « il est sain que le Premier ministre engage sa responsabilité politique et personnelle dans la campagne de sa majorité ».

Alors que la candidate du camp macroniste est à la peine dans les sondages, à l’inverse du président du RN qui affiche une avance insolente, ce débat est perçu par les deux camps comme l’événement clé de la campagne. Du côté du Rassemblement national, l’intérêt est de confronter Jordan Bardella à celui dont il pourrait récupérer le bureau à Matignon en cas de victoire de Marine Le Pen en 2027, et de convertir son ascension sondagière en réel potentiel électoral, alors que l’électorat du RN se mobilise moins pour les élections intermédiaires.

Pour Gabriel Attal, en revanche, il s’agit de mener la charge contre le RN et d’éviter une débâcle de la liste macroniste, en insistant sur la menace que ferait peser une écrasante victoire du parti d’extrême droite le 9 juin prochain. Avec, au passage, une certaine envie de mettre un coup d’arrêt à une forme de Bardella-mania, en montrant que le président du RN « vit sur sa “bonne gueule” » et rien d’autre. Ce qui n’est pas sans risque pour le camp présidentiel, puisque cela risque de faire de l’ombre à Valérie Hayer, qui souffre déjà d’un déficit de notoriété.

Le chef du gouvernement refusait jusque-là de débattre avec le président du RN, précisant que son adversaire naturelle était Marine Le Pen, en sa qualité de présidente de groupe d’opposition à l’Assemblée. Mais la trajectoire dangereuse prise par sa tête de liste l’a incité à revoir ses plans. Ce que ne devrait pas manquer de lui rappeler son adversaire lors du débat.

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