Euro 2024: "Un moment fabuleux", Saliba, Konaté, Camavinga, Bakayoko... leurs souvenirs de France-Belgique 2018

Comme on se retrouve. En huitième de finale de l’Euro 2024, l’équipe de France va défier une vieille connaissance: la Belgique. Six ans après la demi-finale du Mondial 2018 qui a vu les Bleus se qualifier puis décrocher en finale, face à la Croatie, leur deuxième étoile au grand dam de nos voisins, frustrés d’avoir échoué à trouber la clé du jeu très restrictif des joueurs de Didier Deschamps, si près du but, les meilleurs ennemis se retrouvent ce lundi (18h), à Düsseldorf. Pour un nouveau match couperet.

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Au coup d’envoi, ce soir, les joueurs ayant participé à ce match en Russie se compteront sur les doigts d’une main. L’ailier du PSV Eindhoven, Johan Bakayoko, nouveau venu chez les Diables Rouges, était un jeune adolescent en 2018, mais il se souvient très bien du match que ses compatriotes auraient dû gagner, selon lui.

"J’avais beaucoup de douleur comme tous les Belges", a-t-il confié ce week-end, en conférence de presse. "La Belgique aurait pu et aurait dû gagner. Mais ça c’est un autre débat. Être présent dans cette équipe qui a la chance de rejouer un 8e de finale contre la France, c’est beau personnellement."

"Jaurais tellement aimé être avec eux"

Le milieu de terrain français du Real Madrid, Eduardo Camavinga, plus jeune de quelques mois seulement, fréquentait encore le centre de formation du Stade Rennais quand l’équipe de France se hissait en finale de la Coupe du monde 2018.

"J'ai le souvenir du but d'Umtiti, de sa célébration et du grand match d'Eden", s’est remémoré Camavinga la semaine passée.

Le Gunner William Saliba n’était pas beaucoup plus vieux que son coéquipier sous le maillot siglé du coq. Âgé de 17 ans à l’époque, le défenseur d’Arsenal s'apprêtait à entamer sa première saison pro avec l’AS Saint-Etienne.

Le joueur de 21 ans s’est rappelé de ce match "tendu" qu’il avait regardé depuis sa chambre. Il en a conservé "de bons souvenirs", forcément. Ibrahima Konaté aussi. "C’était un moment fabuleux et j’espère que ça va être pareil lundi", a souri le défenseur central de Liverpool la semaine dernière en conférence de presse.

"Je m’en rappelle, j’étais à Leipzig à ce moment-là, chez moi. J’étais avec mon meilleur pote, et franchement, je n'y croyais pas, car c’est vrai que la Belgique avait une équipe impressionnante, notamment Eden Hazard qui était relou (rire). J’étais très heureux de voir l’équipe de France arriver en finale et je me disais ah putain on est en finale on peut vraiment prendre cette coupe. Et lorsqu’on l’a gagné j'étais vraiment trop dégouté de ne pas être en France. Je voyais les vidéos de mes amis, comment ils célébraient ça. J’aurais tellement aimé être avec eux."

Le destin pourrait frapper à la porte de Konaté ce soir, et le défenseur devenir à son tour le bourreau des Diables Rouges, comme Samuel Umtiti en 2018.

"Moi, je n'ai jamais joué contre la France"

L’équipe de France et la Belgique se sont qualifiées comme deuxièmes de leur groupe respectif à l’issue d’un premier tour poussif. Malgré les doutes qui continuent d'escorter les joueurs de l'équipe de France et leur attaque apathique, les Bleus conservent la faveur des pronostics. Attention toutefois au piège tendu par les Diables Rouges. "Ils essaient de mettre toute la pression de notre côté", relevait William Saliba, pas dupe de cette stratégie.

"Nous ne sommes pas favoris, cette fois c'est clair, mais nous n'y pensons pas tellement. Nous pensons juste à nous qualifier, ce n'est pas si important d'être favori ou outsider", a expliqué le sélectionneur italien de la Belgique Domenico Tedesco.

Pour battre les Bleus, Tedesco a expliqué qu'il ne comptait pas exploiter le thème de la revanche après les deux récentes défaites de la Belgique (en demi-finales du Mondial 2018 et de la Ligue des nations 2021). "C'est dans nos têtes, mais je ne vais pas l'utiliser particulièrement. De toutes façons en tant que coach je demande toujours à mes joueurs ce qu'ils pensent de l'adversaire. Moi, je n'ai jamais joué contre la France."

Article original publié sur RMC Sport