Euro 2024: Giroud remplaçant résigné? "Je suis loin d’être relax", promet l'attaquant des Bleus
Un peu plus de dix minutes contre le Luxembourg (3-0), puis une heure décevante contre le Canada (0-0) en l’absence de Mbappé, Olivier Giroud (37 ans) n’a pas trop marqué de points lors des deux matchs de préparation des Bleus avant l’Euro 2024. Il les a jugés "inaboutis", ce vendredi en conférence de presse avant de rebondir sur la condition particulière (mais bien connue) dans laquelle il aborde la compétition. Le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France apparaît relégué dans la hiérarchie des avant-centres derrière Marcus Thuram, voire Kylian Mbappé.
"Dans quel sens vous me percevez moins combatif?"
Il en convient mais rappelle qu’il a bâti sa carrière sur sa faculté à déjouer les pronostics. "C'est un peu l'histoire de ma carrière, à certaines périodes", confie l’attaquant de l’AC Milan.
"Ce ne serait pas raisonnable de résumer ma carrière à ça, mais les périodes où j'ai été dos au mur, un peu sur le banc à la fin à Arsenal ou Chelsea, j'ai toujours réussi à rebondir."
"Le plus important est de rester dans le bon état d'esprit. Je l’ai fait en 2018. En 2022, c’était différent parce que j’ai su peu de temps avant la compétition que j’allais avoir un rôle différent (après le forfait de Benzema, NDLR) de celui qui était prévu à la base. Mon état d'esprit reste inchangé, avec l'envie d'apporter quelque chose avec ce que le coach me donnera. Je pense collectif avant moi même. Quel que soit mon rôle, j'espère donner le maximum et profiter de chaque instant."
Le prochain attaquant du Los Angeles FC assure aborder sa dernière compétition en équipe de France avec l’ambition de décrocher enfin le titre à l’Euro. Il le fera dans la peau d’un "papa" ou d’un "grand frère" avec les plus jeunes, comme Marcus Thuram (25 ans), pourtant son concurrent direct au poste.
"C'est un Intériste, donc pas facile pour moi", sourit-il. "C'est un petit frère. Je me souviens que j'avais parlé à Lilian (son père et ancien international français), qui avait eu des mots sympas à mon égard avec beaucoup de respect. J'ai ce respect mutuel envers lui et Marcus qui est l'un des joueurs qui prendra le relais devant en équipe de France. Je suis là pour l'accompagner, il n’y a aucun esprit de compétition entre nous. Il n’y a que du bonheur si je peux de l'aider, lui donner des conseils. Il faut passer le flambeau."
Giroud a conclu sa prise de parole par une promesse alors qu’un journaliste notait son ton un peu éteint, plus résigné, moins déterminé à gagner ses galons de titulaire. "Dans quel sens vous me percevez moins combatif?", a-t-il lancé, un peu piqué au vif. "Evidemment que je préfère être sur le terrain, que je préfère commencer les matchs, je respecte le choix du coach mais quand je rentrerai sur le terrain, je ferai le maximum. Tu ne viens pas cirer le banc. Evidemment que je préfère être titulaire, mais ça ne change pas mon état d’esprit de compétiteur si le coach ne m’aligne pas d’entrée. Mais si je peux renverser la tendance pendant la compétition – parce que je me sens combatif et prêt à apporter le maximum-, je le ferai. Croyez-moi je suis loin d’être parti dans un état d’esprit plus cool, relax, dans un rôle secondaire, je suis le même, déterminé."