Euro 2024 : bienvenue en Allemagne de l’Ouest

“Déséquilibrée”. C’est l’adjectif qui vient en tête quand on se penche sur la répartition des stades allemands qui vont accueillir l’Euro de football 2024. Sur les dix stades qui accueilleront des matchs de la compétition, qui débute vendredi 14 juin, neuf sont situés en ex-République fédérale d’Allemagne (RFA) – l’Olympiastadion, à Berlin, est situé dans ce qui était la partie ouest de la ville.

Plus de trente ans après la réunification, en 1990, la fracture est-ouest reste toujours béante dans le football allemand. Par exemple, le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, dans l’Ouest, compte “quatre villes-hôtes de l’Euro 2024, situées dans un rayon de 100 kilomètres les unes des autres : Dortmund, Gelsenkirchen, Düsseldorf et Cologne”, écrit la version anglophone de la Deutsche Welle. L’entièreté de l’ex-République démocratique allemande (RDA) ne compte qu’une seule ville-hôte : Leipzig. Déjà, en 2006, alors que l’Allemagne accueillait la Coupe du monde, Leipzig était également la seule ville d’ex-RDA à accueillir des matchs.

Alors, à quoi tient cette prédominance de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie ? “Elle résulte d’un ensemble de conditions favorables, liées à la démographie, à l’économie et aux infrastructures, et s’explique aussi par une tradition et une culture sportives profondément enracinées”, assure à la Deutsche Welle Ansgar Thiel, recteur de l’Université allemande des sports, à Cologne.

Exigences de l’UEFA

D’autant plus que “la raison pour laquelle seule une ville d’Allemagne de l’Est accueille l’Euro est qu’aucune autre ville de cette zone n’a posé sa candidature”, précise la Deutscher Fußball-Bund (DFB), la fédération de football allemande, à la Deutsche Welle. La fédération souligne les exigences de l’UEFA quant à la modernité et à la capacité d’accueil des arènes pouvant héberger les matchs de l’Euro.

Avec 40 000 places, “seul Leipzig […] répond aux critères de l’UEFA en matière d’infrastructures et de stades”, précise Ansgar Thiel. Des critères drastiques qui excluent, par exemple, Dresde – plus de 500 000 habitants, soit “deux fois la population de Gelsenkirchen” – de la liste des villes pouvant héberger des rencontres.

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