Euclid découvre de nouvelles planètes sans étoile

A la différence de la Terre ces astres ne connaissent ni jour ou nuit, ni mois ou années. Pourtant des scientifiques pensent que certains pourraient abriter une forme de vie, et se compter en milliards de milliards dans la galaxie.

Le télescope spatial européen Euclid a découvert sept nouvelles planètes orphelines, des mondes solitaires errant dans l'espace interstellaire, sans lien avec une étoile.

"Pointe de l'iceberg"

A la différence de la Terre ces astres ne connaissent ni jour ou nuit, ni mois ou années. Pourtant des scientifiques pensent que certains pourraient abriter une forme de vie, et se compter en milliards de milliards dans la galaxie. La découverte des nouvelles planètes orphelines a été faite le 24 mai, dans une étude scientifique en prépublication sur arXiv.org, au lendemain de l'annonce d'une nouvelle moisson d'images et de données d'Euclid.

Ces planètes errantes, des géantes gazeuses ayant chacune une masse d'au moins quatre fois celle de Jupiter, ont été découvertes dans la nébuleuse d'Orion, une pouponnière d'étoiles située à environ 1.500 années-lumière de la Terre. Elles sont juste "la pointe de l'iceberg", a dit à l'AFP l'astronome espagnol Eduardo Martin, premier auteur de l'étude. Mais les trouver équivaut à "chercher une aiguille dans une meule de foin", selon lui, car elles ne reflètent pas la lumière d'une étoile proche. Les sept planètes observées par Euclid avaient l'avantage d'être plutôt chaudes et donc de produire un rayonnement facilitant leur découverte.

Pas si seules

Euclid, lancé dans l'espace en 2023, a aussi confirmé l'existence de dizaines d'autres planètes orphelines, détectées antérieurement. Des recherches ont suggéré que pour chaque étoile on compterait environ 20 planètes errantes, n'appartenant à aucun système stellaire. Ce qui en ferait des milliards de milliards dans la Voie lactée, et un nombre incalculable à l'échelle de l'Univers. Le lancement en 2027 de Roman, le télescope spatial de la Nasa, pourrait aider à en préciser le nombre.

Ces mondes étranges évoquent pour Gavin Coleman, astronome à l'Université Queen Mary de Londres, un "sentiment d'émerveillement de mystère". "Nous avons tous grandi avec la vision du Soleil dans le ciel, ce qui ren[...]

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