Les États-Unis interdisent l'antivirus russe Kaspersky, jugé trop proche de Moscou

Le logiciel antivirus de l'entreprise russe Kaspersky, une des références mondiales de la sécurité informatique, est désormais interdit aux États-Unis. Washington a aussi décidé de frapper douze responsables de l'entreprise de sanctions économiques. Kaspersky est soupçonnée par plusieurs pays de collaborer – de gré ou de force – avec les autorités russes, ce qu'elle nie.

Ils sont douze : Washington a décidé, vendredi 21 juin, d'imposer des sanctions économiques à l'encontre de 12 responsables de l'entreprise russe Kaspersky. La veille, l'administration américaine avait déjà annoncé l'interdiction du logiciel russe antivirus aux États-Unis, reprochant à ce géant de la cybersécurité une proximité avec Moscou que l'entreprise nie farouchement.

Les sanctions individuelles "soulignent notre engagement à garantir l'intégrité de notre espace numérique pour protéger nos citoyens contre les menaces malveillantes en ligne", a déclaré le sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian Nelson.

Elles sont présentées comme complémentaires de l'interdiction "de vendre ses logiciels aux États-Unis ou de fournir des mises à jour aux logiciels déjà utilisés", a indiqué le ministère américain du Commerce dans un communiqué. Les "sociétés affiliées, filiales et sociétés mères de Kaspersky Lab" sont également concernées, est-il précisé. Kaspersky sera néanmoins autorisée à mener certaines activités jusqu'au 29 septembre, afin de donner aux clients le temps de trouver une alternative.

L'entreprise, une des références mondiales de la sécurité informatique, envisage également de contester la décision en justice.

Avec AFP


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