Etats-Unis : de fortes concentrations du virus H5N1 dans du lait de vaches contaminées, l'OMS appelle à la vigilance

Des études sont en cours pour déterminer pendant combien de temps le virus peut survivre dans le lait. L'OMS appelle les consommateurs à privilégier l'usage de lait pasteurisé.

Après la découverte de fortes concentrations de virus H5N1 dans le lait de vaches contaminées par la grippe aviaire aux Etats-Unis, l'OMS a recommandé ce vendredi 19 avril d'appliquer des mesures de sécurité alimentaire de bon sens comme l'usage de lait pasteurisé.

Pour l'heure, des études sont en cours pour tenter de déterminer pendant combien de temps le virus peut survivre dans le lait et l'Organisation mondiale de la santé a demandé de rester vigilant.

"Pendant que les études sont en cours, il est important pour les gens d'avoir des pratiques alimentaires sûres y compris consommer seulement du lait pasteurisé", a déclaré la docteure Wenqing Zhang, qui dirige le programme mondial de la grippe à l'OMS, lors du briefing régulier de l'ONU à Genève.

"Nous constatons désormais que plusieurs troupeaux de vaches sont touchés dans un nombre croissant d'Etats américains, ce qui montre une nouvelle étape dans la propagation du virus aux mammifères", a souligné la responsable de l'OMS.

Pas de preuve de transmission d'humain à humain

Les autorités sanitaires du Texas (sud des Etats-Unis), où a été découvert le premier cas de transmission de la vache à l'homme, ont souligné qu'il n'y avait aucun risque pour le circuit laitier commercial, en raison de l'obligation de détruire le lait de vaches malades. La pasteurisation, qui consiste à chauffer le lait, tue également le virus.

Les infections humaines par le virus A(H5N1) restent rares et sont liées à l'exposition à des animaux et à des environnements infectés.

Il n'y a pas de preuve de transmission d'humain à humain pour l'heure, mais les responsables de la santé craignent qu'une forte circulation facilite une mutation du virus qui lui permettrait de passer d'un humain à un autre.

La docteure Zhang a toutefois précisé que le virus au Texas ne montre pas de signe d'adaptation accrue aux mammifères.

Entre le début de l'année 2023 et le 1er avril 2024, l'OMS a déclaré avoir enregistré un total de 889 cas humains de grippe aviaire dans 23 pays, dont 463 décès, ce qui porte le taux de létalité à 52%.

Article original publié sur BFMTV.com