Estonie, Pakistan et Venezuela : les informations de la nuit

La Russie lance des poursuites contre la Première ministre estonienne. La Russie a émis mardi des mandats d’arrêt contre plusieurs responsables politiques baltes et polonais, dont la Première ministre estonienne Kaja Kallas, les accusant d’insulter la mémoire historique russe. C’est la première fois que la Russie “lance des poursuites pénales contre un chef de gouvernement étranger en exercice”, relève The Moscow Times. Moscou n’a pas précisé les chefs d’accusation exacts retenus contre les personnes visés, mais selon CNN, le Kremlin leur reproche d’avoir “détruit ou endommagé des monuments soviétiques érigés à la mémoire de soldats russes”. Depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022, de nombreux pays – et notamment les pays baltes – ont démoli des monuments datant de l’ère soviétique. Mme Kallas a dénoncé une “tactique d’intimidation habituelle” de la part de la Russie.

Pakistan : accord de coalition gouvernementale. Les partis arrivés deuxième et troisième aux élections générales pakistanaises du 8 février ont annoncé mardi un accord de coalition gouvernementale, sans les partisans de l’ancien Premier ministre Imran Khan, qui avaient pourtant remporté le scrutin. Les deux formations – le PML-N de l’ancien Premier ministre Nawaz Sharif et le PPP de Bilawal Bhutto Zardari – faisaient déjà partie de “la coalition qui avait évincé Imran Khan du pouvoir en 2022”, précise la BBC. M. Khan, aujourd’hui emprisonné, avait écarté dans la journée toute participation de ses partisans à une quelconque coalition. Le poste de Premier ministre devrait échoir à Shehbaz Sharif, le frère de Nawaz Sharif, qui occupait déjà cette fonction au moment de la dissolution de l’Assemblée en août 2023.

Inquiétudes sur le sort d’une avocate militante détenue au Venezuela. L’ONU, l’Union européenne (UE) et les États-Unis ont fait part mardi de leur inquiétude sur le sort de l’avocate et militante vénézuélienne Rocío San Miguel, arrêtée vendredi à Caracas avec plusieurs membres de sa famille pour “terrorisme”, “trahison”, et “conspiration”. Spécialiste des questions militaires et directrice de l’ONG Contrôle citoyen, très critique du régime du président Nicolás Maduro, Mme San Miguel est “une éminence”, l’une des voix “les plus réputées dans le milieu militaire vénézuélien”, écrit El País. Le parquet a confirmé lundi sa mise en détention mais “n’a encore montré aucune preuve soutenant les accusations” portées contre l’avocate de 57 ans.

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