Essai XXL - Sport Auto dit "au revoir" aux sportives "condamnées" par le malus 2024

Est-ce pertinent de coller à une Toyota GR86, vendue à une vingtaine d’unités en France, une taxe de 60 000 €, alors que la voiture est affichée à 33 900 € ?

Débourser plus de 180 000 € pour conduire un TT RS Iconic Edition de 400 ch, ça sauve vraiment les pingouins sur la banquise ? Une Golf de 333 ch coûtant 93 000 €, malus compris, est-ce un moyen efficace de lutter contre le réchauffement climatique ?

Si vous avez répondu non à une majorité de ces questions, ce qui va suivre devrait sonner juste à vos oreilles. Dans le cas contraire, refermez vite cet article. Un Mercedes G 63 AMG engloutissant plus de 25 litres au feu rouge est une aberration, nous sommes d’accord. Mais vous en croisez beaucoup au quotidien (les Dubaïotes ne sont pas autorisés à répondre) ?

Pour rappel, une Porsche 911 génération 992 avale peu ou prou le même nombre de litres en usage quotidien qu’une citadine d’il y a quinze ans. Bref : les voitures consomment de moins en moins, les sportives sont des voitures, donc les sportives consomment de moins en moins. Ça pourrait être du Descartes, mais c’est juste un constat.

La France n’est pas le principal marché pour les autos avec des chevaux. Pourquoi alors leur en vouloir à ce point ? Le primo‑accédant, au portefeuille encore peu garni, trouvera une solution pour contourner la réglementation, l’Etat s’asseyant de facto sur une rentrée d’argent dans ses caisses.

Le collectionneur multimillionnaire n’en aura pour sa part pas grand‑chose à faire. Plutôt que de se concentrer sur le grammage en CO2 , il eût paru plus judicieux de se focaliser sur la puissance.

Une McLaren Artura n’est assujettie à aucun malus car hybride, alors que tout être sain d’esprit, y compris à Bercy, se doute bien que sa consommation réelle en sans‑plomb est bien supérieure à celle d’une Toyota GR Yaris. Où est la logique, qu’elle soit...Lire la suite sur Sport Auto