Essai Grand Format - McLaren Artura : une sportive qui frappe fort, vite mais discrètement

Il y a une station Esso, un cuisiniste, un salon de coiffure et un concessionnaire BMW. Nous sommes à Overijse, à quelques encablures au sud de Bruxelles, et j’ai dû me gourer dans l’adresse car pas d’Artura à l’horizon. Pourtant, c’est bien ici.

« Pouet ! » Nous n’avons pas entendu l’anglaise surgir dans notre dos, mode électrique enclenché. Parfait en ville ou dans cette zone industrielle, pour éviter d’attirer les regards envieux. Mais j’aime les autos démonstratives, et dans le cas de celle qui se prête au petit jeu du road trip pour les deux prochains jours, c’est plutôt râpé.

Armure noire, jantes à 10 branches idoines (7 320 € avec cette finition Gloss Black), intérieur entièrement sombre : il n’y a bien que les étriers orange qui laissent sous-entendre que ce n’est pas une maquette à l’échelle 1.

La McLaren passe inaperçue, malgré ses quasi 2 m de large. « On fait un sujet noir et blanc », osé-je dire à Yann, déçu de la teinte mortuaire de l’Artura. Ça ne le fait pas rire. Pas grave : je connais une bonne façon de le détendre. Elle s’appelle « Autobahn » et se situe à une bonne heure de route.

Enfin !

L’Artura est une voiture toute nouvelle, de pied en cap. A commencer par son moteur. Deux cylindres de moins que ce à quoi l’anglais nous avait habitués mais autant de turbos, logés au cœur du V.

Ce 3 litres répond au sobriquet de « M630 » : « M » pour « McLaren », « 6 » pour le nombre de pistons, « 30 » en référence à la cylindrée. « Nous avions initialement songé à un angle de 180°, nous apprend-on. Mais cette solution a été abandonnée car cela positionnait le vilebrequin plus haut et rehaussait donc le centre de gravité. »

Ce sera finalement 120°, comme chez le rival Ferrari. Le fait d’avoir les deux turbines entre les deux bancs de cylindres ne...Lire la suite sur Sport Auto