En Espagne, la sécheresse fait réapparaître un camp romain

SÉCHERESSE - Les villes englouties ne cessent de refaire surface, comme à Aceredo (Espagne) et Kemune (Irak). Et depuis le 1er septembre, c’est un camp romain qui a émergé des profondeurs en Galice. En cause, la sécheresse en Espagne, la pire depuis des décennies, qui assèche le lit de ses rivières, dévoilant des trésors archéologiques.

Les archéologues pensent que la cité, connue sous le nom d’Aquis Querquennis, a été construite par les Romains en 75 après J.-C., avant d’être abandonnée vers l’an 120. Le site était un fort temporaire pour les Romains et se constituait de casernes militaires. « Le camp comprenait un temple, une infirmerie et une caserne qui pouvait abriter 600 soldats à tout moment », rapporte le site d’informations Mail Online.

Le camp a ensuite été inondé pour former le réservoir de la Conchas en 1948 et a depuis été largement submergé par les eaux. Mais après un été de canicule qui a vu les rivières et les réservoirs plonger à des niveaux dangereusement bas, le site est réapparu fin août et s’est totalement dévoilé en septembre. La Conchas est à seulement 49 % de son niveau d’eau maximum, révèle encore Mail Online.

Une église du XIe siècle et des pierres préhistoriques révélées

Les semaines de sécheresse ont fait apparaître encore d’autres édifices partout dans le pays. Dans le village de Sant Roma de Sau (nord-est de la Catalogne), inondé dans les années 1960 lors de la construction d’un barrage à proximité, c’est une église du XIe qui est sortie de l’eau, comme le raconte le Guardian. Habituellement, le clocher de l’église est le seul signe visible du village.

Autre vestige dévoilé mi-août, un cercle de pierres préhistoriques sur un îlot normalement submergé, dans la région occidentale de l’Estrémadure. Surnommé le « Stonehenge espagnol », ce cercle composé de dizaines de pierres mégalithiques a été découvert par des archéologues en 1926.

Les vestiges espagnols ne sont que des exemples. Dans le monde entier, des sites ont été mis à nu par la sécheresse. Vous avez sans doute entendu parler « des pierres de la faim », visibles sur les rives de l’Elbe, en République tchèque. Il y a aussi eu des cadavres remontés à la surface du lac Mead, aux États-Unis. Ou encore des traces de dinosaures vieilles de 113 millions d’années au Texas. Des trésors déterrés du passé qui nous rappellent la sécheresse historique de cette année.

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