Espagne: des perquisitions à la Fédération et chez Rubiales dans une enquête pour corruption
Des perquisitions sont en cours au siège de la Fédération espagnole de football (RFEF) à Las Rozas, en banlieue de Madrid, dans une enquête pour corruption présumée, ont indiqué mercredi des sources judiciaires à l'AFP, confirmant ainsi les éléments parus dans les médias espagnols.
Ces opérations menées par la Garde civile font partie, selon la presse locale comme le journal AS, d'une enquête pour des irrégularités dans les contrats ayant permis l'organisation de la Supercoupe d'Espagne en Arabie saoudite, signés alors par Luis Rubiales, l'ex-président de la RFEF poussé à la démission après un baiser forcé avec Jenni Hermoso. Le domicile de l'ancien dirigeant ainsi que d'autres lieux d'habitations de membres de la fédération ont également fait l'objet de descentes de police ce mercredi.
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Plusieurs interpellations dans cette affaire
En attribuant à l'Arabie saoudite l'organisation de la Supercoupe d'Espagne pour plusieurs saisons, Luis Rubiales a fait entrer près de 40 millions d'euros annuels dans les caisses de la RFEF. Toujours selon le quotidien AS, sept personnes ont été interpellées ce mercredi et cinq autres font toujours l'objet d'une investigation. Toutefois, aucune de ces arrestations ne s'est passée directement au siège de la RFEF.
Mais les enquêteurs cherchent désormais à savoir si cette sélection de l'hôte saoudien est entachée de corruption ou de conflit d'intérêt de la part de certains dirigeants du football espagnol.
La radio Cadena Ser a de son côté précisé que Luis Rubiales aurait aussi fait l'objet d'une interpellation... si l'ex-patron du football espagnol avait été sur le territoire national. Problème, l'ancien président de la RFEF se trouve actuellement en République dominicaine et a donc échappé à une garde à vue ce mercredi.
Le rôle du groupe Kosmos dans le viseur?
La justice espagnole va aussi devoir se pencher sur le rôle du groupe Kosmos, société de Gerard Piqué, qui avait servi d'intermédiaire entre la fédération et l'Arabie saoudite.
En plus du joli chèque touché par la RFEF pour les six éditions de la Supercoupe organisées en Arabie saoudite depuis 2020, l'entreprise de l'ancien footballeur empocherait environ quatre millions d'euros par an (soit 24 millions d'euros sur six ans).
Là encore, le rôle de l'entreprise dirigée par l'ex-défenseur suscite des questions même si les médias ne précisent pas pour l'instant si Kosmos ou certains de ses dirigeants ont fait l'objet d'une perquisition ce mercredi.