Espagne-France en Ligue des nations : les Bleues vont vivre une grande première ce mercredi 28 février

Après le match de Ligue des nations France-Allemagne au Groupama Stadium, à Décines-Charpieu, le 23 février 2024.
FRANCK FIFE / AFP Après le match de Ligue des nations France-Allemagne au Groupama Stadium, à Décines-Charpieu, le 23 février 2024.

FOOTBALL - À quelques mois du tournoi des Jeux olympiques, pour lequel elle est qualifiée d’office en tant que pays organisateur, l’équipe de France féminine de football va vivre un événement majeur de son histoire ce mercredi 28 février.

Face à l’Espagne à Séville (à 19h sur W9), les Bleues vont en effet disputer la première finale internationale de leur histoire, celle de la Ligue des nations. Mais après une phase de poules réussie (5 victoires et un nul) et leur succès en demi-finale face aux Allemandes (2-1, voir le résumé ci-dessous), l’histoire ne devrait pas être la même face aux coéquipières de la Ballon d’or 2023 Aitana Bonmati, qui marchent sur l’eau depuis leur titre mondial en Océanie mi-août.

Les Espagnoles ont encore été intraitables face aux Pays-Bas vendredi en demie en s’imposant très facilement (3-0).

Connues pour leur animation offensive, leur jeu de passes et leur technique, elles ne feront aucun cadeau aux Françaises, qui devront afficher une grosse force de caractère pour résister aux assauts de leurs adversaires.

Une médaille d’or aurait une forte portée symbolique pour cette sélection qui a mené avec succès un combat contre l’ex-président de la Fédération espagnole Luis Rubiales, suspendu trois ans par la Fifa pour avoir embrassé de force Jennifer Hermoso lors des célébrations du Mondial.

Mais dans le camp français, toutes les joueuses savent bien qu’un premier trophée constituerait forcément un tournant pour le football féminin tricolore, qui attend ce moment depuis tant d’années, et serait un formidable tremplin en vue des JO.

Buter en quarts de finale, une spécialité maison

« Cela pourrait être une très grande détonation, cela enverrait un gros message pour dire que la France est prête à jouer ce genre de grandes compétitions », confie à l’AFP la gardienne des Bleues Pauline Peyraud-Magnin. Pour la joueuse de la Juventus, « la Ligue des nations, c’est très important, c’est ce qui peut aussi nous faire monter la petite marche qui fait qu’on pourra faire de bons JO ».

« Maintenant, il faut ramener un titre à la France », appuie Eugénie Le Sommer.

Jusque-là, les performances des Bleues dans les grands tournois ont été une succession de désillusions, leur parcours s’arrêtant très souvent en quart de finale. Cela a déjà été le cas trois fois en Coupe du monde (2015, 2019 et 2023), trois fois à l’Euro (2009, 2013 et 2017) et une fois aux Jeux olympiques (2016).

L’été dernier en Australie lors du quart de finale du Mondial perdu contre les « Matildas » à Brisbane (0-0, 7-6 t.a.b.), les Bleues avaient ainsi semblé tétanisées par l’atmosphère, incapables de mettre en place leur jeu.

Ces vingt dernières années, la France a toutefois réussi à accéder à trois demi-finales prestigieuses : au Mondial 2011, aux JO 2012 et plus récemment lors de l’Euro 2022 (défaite contre l’Allemagne 2-1).

Aujourd’hui, elle pointe au 3e rang du classement Fifa, derrière les États-Unis et l’Espagne. En remportant la première Ligue des nations féminine de l’histoire ce mercredi, elle pourrait grimper encore un peu plus dans la hiérarchie mondiale.

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