En Espagne, la femme de Pedro Sanchez accusée de corruption va comparaître devant un juge

Begona Gomez, ici avec son mari Pedro Sanchez avant un sommet de l’Otan en 2013, va comparaître devant un juge pour une affaire de corruption.
YVES HERMAN / REUTERS Begona Gomez, ici avec son mari Pedro Sanchez avant un sommet de l’Otan en 2013, va comparaître devant un juge pour une affaire de corruption.

ESPAGNE - C’est l’affaire que Pedro Sanchez aimerait oublier. Celle qui a failli lui faire jeter l’éponge après six ans comme Premier ministre de l’Espagne. Mais un dossier qui va coûter à sa femme une convocation devant la justice. Begoña Gómez a été citée à comparaître ce mardi 4 juin « en qualité de suspecte » par le Tribunal supérieur de Justice (TSJ) en relation avec « des délits présumés de corruption dans le secteur privé et de trafic d’influence ».

En Espagne, Pedro Sanchez renonce finalement à démissionner du poste de Premier ministre

L’audience est prévue le 5 juillet devant un juge d’instruction de Madrid qui enquête depuis plusieurs semaines après la plainte d’un collectif proche de l’extrême droite qui a reconnu depuis s’être exclusivement basé sur des articles de presse. C’est ce qui avait fait dire au printemps à Pedro Sanchez qu’il était victime d’un règlement de comptes politiques.

Fin avril, le leader socialiste avait stoppé ses activités pendant cinq jours, mis sa démission dans la balance avant de finalement rester en poste. « Il n’y a rien dans le dossier basé sur des mensonges et de la désinformation », a répété ce mardi la porte-parole du gouvernement espagnol.

Une affaire d’aide publique

Concrètement, il est reproché à la femme de Pedro Sánchez d’avoir joué un rôle trouble dans l’obtention d’aides publiques par une compagnie aérienne. La justice s’intéresse notamment aux liens de Begoña Gómez avec le groupe touristique espagnol Globalia. Son PDG, propriétaire de la compagnie aérienne Air Europa, aurait rencontré Begoña Gómez alors que son groupe négociait avec le gouvernement l’octroi d’une aide publique en pleine pandémie de Covid-19. Begoña Gómez dirigeait alors une fondation qui avait signé un accord de parrainage avec Globalia.

L’annonce du TSJ de Madrid fait suite à la décision de la justice espagnole, le 29 mai, de rejeter une demande du parquet, qui préconisait le classement de cette enquête visant la femme du Premier ministre socialiste, en faisant état d’éléments  «suffisants »» our justifier la poursuite des investigations.

À quelques jours d’élections européennes où le parti de Pedro Sanchez est en deuxième position des sondages, l’opposition de droite a immédiatement applaudi cette comparution. « L’Espagne mérite un président du gouvernement digne et ce n’est pas le cas de Sánchez », a lancé sur X la secrétaire générale du Parti populaire (PP, droite conservatrice), Cuca Gamarra.

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