En Espagne, les anti-expulsions bloquent des succursales de Banco Popular

Devant la Banco Popular de Barcelone mercredi, des militants réclament l'arrêt des expulsions des familles endettées.

Selon ces militants, la cinquième banque du pays «refuse systématiquement de fournir des solutions viables aux familles» menacées d'être expulsées de leur logement.

Plusieurs dizaines de militants anti-expulsions ont bloqué mercredi une vingtaine de succursales de Banco Popular à Barcelone pour dénoncer «le peu de volonté de négocier» de la banque avec ceux qui ne peuvent payer leur crédit hypothécaire. Banco Popular, cinquième banque du pays par capitalisation, est «la banque qui se montre la moins sensible et qui refuse systématiquement de fournir des solutions viables aux familles», a affirmé Susana Ordonez, porte-parole de la PAH, organisation qui s’oppose aux expulsions et dénonce les abus du secteur bancaire qui a reçu plus de 40 milliards d’euros d’aide européenne.

Avec l’explosion de la crise et d’un chômage record (26%), des centaines de milliers de personnes se sont retrouvées incapables de payer leur crédit, accumulant des arriérés exponentiels, et certaines ont été expulsées de leur logement tout en devant continuer à payer leur dette aux banques. Des collectifs de citoyens, comme la PAH, se sont mobilisés pour empêcher ces procédures. Mercredi, ils se sont divisés en plusieurs petits groupes pour faire irruption dans les succursales à grand coup de sifflets, vêtus de tee-shirt verts et hurlant des chants contre les banques.

Susana Ordonez exige une solution pour trois cas urgents. Parmi eux, José Antonio Gomez, un dessinateur industriel de 38 ans qui a passé quatre années au chômage, les deux dernières sans aucun revenu. Il risque désormais l’expulsion. Antonio Gomez, qui a payé 104 000 euros sur un total de 390 000, réclame désormais de pouvoir solder sa dette avec la saisie de son logement dont la valeur a chuté à 248 000 euros en raison de l’effondrement des prix en Espagne après l’éclatement de la bulle immobilière en 2008.

Une moyenne quotidienne de 184 expulsions ont été exécutées en 2013, et plus de 320 000 entre 2008 et 2013, selon les (...)

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