Éric Coquerel : la militante Sophie Tissier relance sa plainte pour agression et harcèlement sexuels contre lui

Éric Coquerel, président LFI de la Commission des Finances, tranchera sur la recevabilité financière de la proposition de lio LIOT pour abroger la réforme des retraites
LUDOVIC MARIN / AFP Éric Coquerel, président LFI de la Commission des Finances, tranchera sur la recevabilité financière de la proposition de lio LIOT pour abroger la réforme des retraites

JUSTICE - Elle veut réparer le « déni de justice » dont elle a été victime. La militante Sophie Tissier a déposé à l’encontre du responsable LFI Éric Coquerel une nouvelle plainte à Paris pour agression et harcèlement sexuels, ceci après un premier classement, a appris l’AFP ce lundi 24 juin auprès de la plaignante.

L’enquête ouverte après une première plainte de juillet 2022 de Sophie Tissier avait été classée en février 2023 par le parquet de Paris. « Ce classement sans suite est encore une fois révoltant, et témoigne du déni de justice permanent que les victimes subissent », écrit Sophie Tissier sur la plateforme de blogs du site Mediapart. Son billet est ainsi intitulé : « J’accuse encore : Éric Coquerel agresseur sexuel protégé par Jean-Luc Mélenchon ».

Éric Coquerel, qui est actuellement candidat à sa réélection dans la 1ère circonscription de Seine-Saint-Denis, avait été entendu en audition libre dans cette affaire. « Après un classement sans suite du procureur pour infraction insuffisamment caractérisée et une confirmation manifeste de cette décision par le parquet général, cette plainte avec constitution de partie civile est un non-événement », a commenté son avocate, Me Olivia Ronen, auprès de l’AFP.

Des « gestes appuyés »

Par sa nouvelle plainte avec constitution de partie civile déposée vendredi, une procédure qui vise à obtenir la désignation d’un juge d’instruction, cette ancienne figure des « gilets jaunes » espère « qu’une enquête approfondie soit faite, que les identités des autres victimes soient recherchées et que M. Coquerel soit enfin mis en examen et démissionné de ses fonctions ».

Sophie Tissier, 45 ans, avait dénoncé des faits « pouvant s’apparenter à une agression sexuelle » datant du 23 août 2014 à Grenoble. Elle avait raconté aux enquêteurs que lors d’une soirée dansante, Éric Coquerel avait eu des « gestes appuyés ». « Ses mains étaient collantes et glissaient sur des parties du corps inappropriées (...), il effleurait mes fesses à plusieurs reprises », avait-elle relaté.

La militante avait dit lui avoir « fait comprendre qu’il (l)’importunait et (l’)indisposait ». Plus tard dans la soirée, en boîte de nuit, il l’aurait « prise par la taille et les hanches avec insistance ».

« Méprisée » par le parti LFI « depuis des années »

La militante avait affirmé avoir saisi le comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles (CVSS) de LFI et avoir été « méprisée » par le parti « depuis des années ».

Sophie Tissier avait rendu publiques ses accusations contre Éric Coquerel juste après l’accession de ce dernier, le 30 juin 2022, au poste stratégique de président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale.

L’affaire avait éclaté alors que LFI était critiquée pour sa gestion interne des accusations de violences sexuelles. Éric Coquerel avait reçu le soutien du chef des Insoumis Jean-Luc Mélenchon.

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