Equipes de France: "Personne n'a interdit à quelqu'un de faire le jeûne", la mise au point de Diallo face à la polémique sur le ramadan

"Discrimination religieuse", "chasse aux musulmans", un international U19 qui refuse la sélection... La FFF traverse une mini-tempête depuis le début du ramandan le 11 mars. En définissant "un cadre de neutralité" pour ses sélections, la Fédération a provoqué de vives réactions, certains regrettant le manque de souplesse notamment au sujet du jeûne.

Interrogé dimanche sur France Info, le président de la FFF s'est défendu de procéder "à une discrimination religieuse". "Mon devoir, c'est d'assurer une forme de neutralité dans la pratique sportive, explique Philippe Diallo. La Fédération a mis un cadre, comme à l'école. Il ne peut pas y avoir une modification de nos horaires, de notre organisation, qui soit liée à la mise en oeuvre d'une pratique religieuse, quelle qu'elle soit."

Diallo: "Le procès qui est fait à la Fédération est un mauvais procès, injuste"

Après avoir indiqué que le Conseil d'Etat avait donné raison à la Fédération, Philippe Diallo rappelle qu'il est possible pour les joueurs musulmans de repousser le jeûne afin de ne pas impacter leurs peformances ou leur santé. Et d'ajouter: "Personne à la Fédération, à commencer par moi, n'a interdit à quelqu'un de faire le jeûne. (...) Quand des joueurs sont sélectionnés en équipe de France, je ne leur demande pas leur religion. Le procès qui est fait à la Fédération est un mauvais procès, injuste, et qui repose sur des fondements faux"

En revanche, contrairement à certains pays comme l'Angleterre ou l'Allemagne, la FFF n'autorisent toujours pas des pauses pour permettre aux fidèles musulmans de s’hydrater et s’alimenter. Elle se base sur l’article 1.1 de ses statuts: "Sont interdits, à l'occasion de compétitions ou de manifestations organisées sur le territoire de la Fédération ou en lien avec celles-ci: tout discours ou affichage à caractère politique, idéologique, religieux ou syndical, tout port de signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale ou tout acte de prosélytisme ou manœuvre de propagande."

Article original publié sur RMC Sport