Equipe de France: comment les Bleues ont vécu le faux départ d'Hervé Renard pour la Côte d'Ivoire pendant la CAN
"Il n'y a pas de sujet pour moi." Selma Bacha, Delphine Cascarino et Grace Geyoro, présentes à Clairefontaine pour préparer la demi-finale de la Ligue des nations contre l'Allemagne vendredi, ont réagi pour RMC Sport aux contacts entre Hervé Renard et la Côte d'Ivoire pendant la CAN 2024. Le sélectionneur des Bleues avait alors été tenté par une pige à la tête des Éléphants, en quête d'un coach après le départ de Jean-Louis Gasset.
Selma Bacha, elle, rembobine comment s'est passé le début de stage et quels ont été les propos du sélectionneur des Bleues à leur arrivée au château: "Il nous a dit qu'il était très fier de débuter ce stage-là avec nous, il a éclairé la situation par rapport à ce qui s'est passé dernièrement et dit qu'on doit aller chercher cette finale, cette première finale et après ce premier titre."
"Ça m'a un peu blessée"
La latérale de l'Olympique lyonnais, qui a hâte de disputer cette demi-finale dans son stade au Groupama Stadium, excuse Hervé Renard et ses envies de Côte d'Ivoire: "C'est un compétiteur, il a faim de titre et ça, on ne peut pas lui en vouloir. C'est comme ça, c'est inné chez lui. Maintenant, je sais que son cœur, il est avec nous, qu'il fera tout pour nous, comme son staff technique. Donc, maintenant, c'est de côté et on va se focaliser sur cette demi-finale à aller chercher. Comme il l'a dit, il y a beaucoup de snipes sur lui, donc on a moins de pression, mais on va le faire pour lui, comme ça, on va démontrer aux gens qu'ils avaient tort de le terminer."
"Après, moi, je ne vous cache pas que quand j'ai vu ce qui est sorti (sur Hervé Renard), ça m'a un peu blessée", reconnaît toutefois la joueuse, interrogée sur son ressenti personnel de cette polémique. "Le fait que je me dise que j'avais un peu des doutes... Je me suis dit qu'il voulait aller en Côte d'Ivoire, mais en vrai de vrai, c'est inné, c'est un compétiteur et franchement, s'ils avaient trouvé un arrangement et s'il pouvait partir, tant mieux. Mais je savais qu'il serait là pour la Ligue des Nations. En tout cas, on ne lui en veut pas et on est prêtes à se tuer pour lui et pour le staff."
"Tant qu'il fait le taf pour nous"
Beaucoup moins bavarde, Delphine Cascarino, qui fait son retour en équipe de France après avoir manqué la Coupe du monde en raison d'une rupture du ligament croisé, ne voit aucun problème dans cette sollicitation: "Il n'avait pas forcément besoin de nous rassurer. Parce que nous, on l'est déjà. On sait qu'il est à 100 % avec nous. Et ça ne m'a pas du tout dérangée. Ça ne m'aurait pas dérangé s'il était parti à la Côte d'Ivoire. Mais tant qu'il revient pour nous et tant qu'il fait le taf pour nous, ça ne me dérange pas du tout. Ce n'était pas au même moment. Donc voilà, il n'y a pas de sujet pour moi."
La milieu de terrain du PSG Grace Geyoro raconte avoir vécu la situation de loin: "Comme souvent même, on le vit un peu de l'extérieur. On découvre des choses un peu sur les réseaux sociaux. Et après, on échange avec nos proches. Mais moi, comment je l'ai vécu? Déjà, on n'avait pas la teneur des faits. Donc, se positionner par rapport à ça, c'est difficile. Sachant qu'aujourd'hui, on a une relation très particulière avec le coach. On savait qu'à un moment donné, il allait nous donner sa version des faits. Donc, je ne me suis pas plus affolée que ça."
"C'est flatteur pour lui et pour nous"
"J'en ai discuté un petit peu avec les gens qui m'en ont parlé", reconnaît celle qui a l'habitude de prendre la parole en équipe de France. "Mais sans donner de point de vue parce que comme je l'ai dit, on ne connaissait ni les tenants, ni les aboutissants. Je l'ai appris sur les réseaux sociaux mais je savais que quand on allait revenir en équipe de France, il allait nous en parler. Ça m'a rassurée. Aujourd'hui, forcément, quand on est un coach comme Hervé Renard, encore heureux qu'il ait autant de sollicitations. Nous sommes flattées aussi que ce soit notre coach à nous et qu'au final, il y ait énormément de nations qui le veulent. C'est flatteur pour lui, mais pour nous aussi."