Environnement. Le gouvernement serbe manque de transparence sur la pollution de l’air

Comme nombre de ses voisins des Balkans, la Serbie souffre d’une pollution atmosphérique extrêmement élevée. La faute, raconte Balkan Insight, à des mines souvent exploitées par des compagnies chinoises et couvertes par le gouvernement serbe, davantage intéressé par ses bénéfices économiques que par son triste bilan environnemental.

La pollution atmosphérique extrêmement élevée dans les Balkans provoque régulièrement des manifestations, notamment en Serbie. Le pays est particulièrement touché par le phénomène. En 2019, ce pays a même détenu le triste record européen du nombre de décès par habitant causés par la pollution de l’air, rappelle le site Balkan Insight.

La présence de nombreuses industries polluantes, dont des mines de cuivre et de charbon souvent gérées par des compagnies chinoises, est l’une des principales causes de cette situation irrespirable.

Le 19 janvier, un groupe multipartite d’eurodéputés a fait parvenir un courrier à la Commission européenne pour l’exhorter à faire pression sur le gouvernement serbe, lequel semble accorder peu d’importance aux coûts écologiques et sanitaires de ses engagements financiers.

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Dans leur lettre, les eurodéputés qualifient les investissements chinois en Serbie de “projets n’ayant pas fait l’objet d’une réflexion suffisante et dont les conséquences risquent d’être catastrophiques sur l’environnement ainsi que pour les populations, le tout étant mis en œuvre dans une opacité totale​”. Si la “Chine aggrave une situation déjà néfaste”, les auteures de l’article spécialistes de la région estiment que la pollution de l’air est d’abord un fléau que la Serbie “s’inflige à elle-même”.

“Projets d’intérêt national”

L’air de nombreuses villes serbes est chargé de poussières ou de dioxyde de soufre à des taux qui dépassent jusqu’à dix fois ceux prévus par la loi, note Balkan Insight. Mais

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