Enseignants : quelque 3.100 postes non pourvus aux concours 2023, un peu moins qu’en 2022

Enseignants : quelque 3.100 postes non pourvus aux concours 2023, un peu moins qu’en 2022
Enseignants : quelque 3.100 postes non pourvus aux concours 2023, un peu moins qu’en 2022

ENSEIGNEMENT - Plus de 3.100 postes n’ont pas été pourvus cette année aux concours enseignants, selon des chiffres publiés jeudi soir par le ministère de l’Éducation, confirmant des difficultés persistantes de recrutement, mais à un degré moindre que l’an dernier.

Selon les chiffres du ministère, 3.163 postes dans le public n’ont pas été pourvus, sur plus de 23.800 postes ouverts en 2023. Dans le détail, le nombre de postes non pourvus s’élève à 1.315 dans le premier degré (maternelle et élémentaire) et 1.848 dans le second degré (collèges et lycées).

Le ministère relève cependant une « amélioration globale du “rendement des concours” » (plus de postes pourvus : ndlr), qui permet selon lui « d’aborder la rentrée scolaire de façon plus sereine que l’année dernière ».

Sérieux déficits de recrutement dans les académies franciliennes et en Guyane

En 2022, plus de 4.000 postes n’avaient pas été pourvus aux concours, selon les chiffres du ministère, dont 3.733 dans le public, un niveau jamais atteint auparavant.

En maternelle et élémentaire dans le public, le taux de postes pourvus au niveau national est de 84% cette année, contre 78,2% en 2022. Pour le second degré (collèges et lycées), il est de 86,3%, contre 83,3% l’an dernier, a précisé le ministère dans un communiqué.

Les résultats des concours enseignants du premier degré --qui se déroulent au niveau de l’académie, et non au niveau national comme pour le second degré-- révèlent de sérieux déficits de recrutement dans les académies franciliennes et en Guyane : 51,9% de postes pourvus pour l’académie de Créteil, 55% pour celle de Versailles et 30,2% pour la Guyane.

Le nombre de postes non pourvus s’élève à 384 dans l’académie de Créteil et 398 dans celle de Versailles. Mais 26 académies sur 30 pourvoient l’intégralité des postes offerts, souligne le ministère.

« Accompagnement renforcé »

Dans le second degré, la situation est « contrastée selon les disciplines » : certaines pourvoient tous leurs postes (histoire-géographie, philosophie, arts plastiques, sciences de la vie et de la Terre), d’autres sont déficitaires (mathématiques, allemand, espagnol et lettres classiques). D’autres enfin sont « en progrès » comme l’anglais, la physique-chimie ou les lettres modernes.

Cette crise du recrutement oblige à avoir recours à des contractuels (des personnes qui n’ont pas réussi le concours ou qui ne l’ont pas passé).

Le ministère indique proposer cette année un « accompagnement renforcé » de ces personnes, avec une anticipation des recrutements dès juin/juillet, huit jours de formation en moyenne dans le premier degré avant la rentrée, sept jours dans le deuxième degré. À la rentrée précédente, la formation pouvait se résumer à à peine quelques jours.

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