Une enquête pour corruption force le Premier ministre portugais António Costa à la démission
“Costa a présenté sa démission [au président] Marcelo et ne sera plus candidat au poste de Premier ministre”, annonce le Diário de Notícias, à Lisbonne, ce mardi 7 novembre. “Le président de la République a accepté la démission”, rapporte Público. Marcelo Rebelo de Sousa réunira mercredi les chefs des partis représentés au Parlement et pourrait convoquer de nouvelles élections.
Quelques heures plus tôt, le média européen Politico annonçait la nouvelle qui allait précipiter les événements : “La police portugaise a perquisitionné la résidence officielle du Premier ministre, António Costa, et arrêté son chef de cabinet, Vítor Escária, dans le cadre d’une enquête pour corruption.”
“Cette enquête est liée à des affaires de prospection de lithium dans le nord du pays et à un mégaprojet de production d’hydrogène vert à Sines”, ajoute le site établi à Bruxelles, qui précise que les ministères de l’Environnement et des Infrastructures ont aussi fait l’objet de perquisitions. Outre le chef de cabinet de Costa, le ministre des Infrastructures a été inculpé, de même que le président de l’Agence portugaise de l’environnement.
Costa, qui a nié avoir commis quelque “acte illicite ou répréhensible” que ce soit, a déclaré que l’existence d’une enquête à son encontre et “la gravité des charges retenues” rendaient impossible son maintien en poste.
Fin d’une ère
C’est un choc pour le pays, puisque António Costa était Premier ministre depuis 2015, rappelle Politico. En 2022, son Parti socialiste avait remporté la majorité absolue des sièges au Parlement. Toutefois, “le dernier gouvernement de Costa a été touché par une succession de scandales et, en moins de deux ans, plus d’une dizaine de membres de l’exécutif ont démissionné pour diverses raisons”.
“Le gouvernement socialiste de Costa a promu avec enthousiasme de nombreux projets d’extraction de lithium dans différentes régions du Portugal, […] mais ils se sont enlisés dans les controverses du fait de la piètre qualité des matériaux à extraire et des dégâts environnementaux disproportionnés qu’ils devaient provoquer.”
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