Enquête Audiences, Télé & plateformes (4/4) - Chaines et plateformes : l’union fait la force ?

Lundi 23 octobre. TF1 proposait sur son antenne, en prime, le film Classico avec Ahmed Sylla et Alice Belaïdi. Sorti en salles ? Non ! Diffusé il y a près d’un an sur Prime Video. En juin dernier c’est W9 qui affichait Je te veux moi, non plus, comédie avec Inès Reg et Kevin Debonne, lancée en 2021 sur Prime Video. Comment expliquer ces diffusions de deuxième fenêtre ? Il est ici tout simplement question d’une forme de financement participatif ! En effet, avec la montée des plateformes, les chaines ont décidé de s’associer avec celles-ci, sur certains projets, afin de multiplier les chances de faire exister des projets ambitieux ou d’en diffuser à l’antenne. "C'est vrai que ça permet de mieux financer certains contenus, ou d'avoir accès à des programmes dont le coût, si on devait le financer tout seul, serait rédhibitoire" confirme Tiphaine de Raguenel, directrice stratégie éditoriale à France Télévisions. Des programmes comme la série Cœurs Noirs, qui a remporté un franc succès sur Prime Video en février dernier et qui arrivera très prochainement sur France 2. Avec son sujet à part – le quotidien des Forces Spéciales Français en Irak- et son budget XXL (15 millions d’euros pour 6 épisodes de 52 minutes soit 2,5 millions d’euros par épisode), cette fiction n’aurait pu exister avec le financement unique du service public. "Surtout que c'est une série d’action un peu atypique pour nous". La première fenêtre de diffusion revient alors à celui qui a mis le plus d’argent sur la table. "Et je pense que c'est plutôt aussi au bénéfice du public, parce que dans certains cas, comme Cœurs Noirs, il nous a semblé qu’une première diffusion sur une plateforme payante pouvait aider à la découverte et au marketing de la série. En seconde fenêtre, elle devrait nous permettre d’aller chercher un public plus occasionnel des antennes de France Télévisions et d'avoir une chance de le fidéliser". Chez M6, le coût des fictions a même ralenti la création. "Il est vrai que la fiction française est déficitaire en prime time sur M6, a confié Quentin de Revel, directeur de la fiction de M6 et patron des productions TV chez SND, à Sattellifacts Magazine. L’une des solutions est d’ouvrir une fenêtre de diffusion à une plateforme. La tendance s’intensifie actuellement et les exemples se multiplient. Le cofinancement avec les plateformes présente divers avantages : cela permet, ...

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