"On enlève les gamines ?" : la sécurité de deux écoles de Valence renforcée après un appel au kidnapping

La municipalité du département de la Drôme a décidé, à partir de ce lundi 15 janvier, de déployer des effectifs de police municipale et nationale aux abords des établissements scolaires du quartier du Plan. Un rendez-vous entre parents et préfecture est également prévu au cours de la semaine.

Un quartier plongé dans la peur. Ces derniers jours, un message posté sur Instagram a semé la terreur parmi les parents des enfants scolarisés dans les écoles du quartier du Plan, dans la ville drômoise de Valence.

"J'ai peur pour mes enfants"

"On enlève les gamines de la ZUP?", peut-on lire dans un sondage posté par un compté désormais introuvable, qui se réfère à ce quartier miné par le trafic de stupéfiants et les règlements de compte qui en découlent.

"De temps en temps il y a des coups de feu, des règlements de compte. Ce sont des gamins, mais on n'arrive pas à voir leur visage, toujours les capuches", décrit Fethi, père d'un enfant de quatre ans et habitant du quartier, à BFMTV.

Ce n'est pas la première fois que les élèves de ce quartier qui comporte deux écoles, Pierre Brossolette et Jules Vallès, sont ainsi pris pour cible. En juin, les enfants de la première nommée avaient déjà été menacés de mort, rappelle France Bleu. Cette multiplication d'actes fait craindre le pire aux parents inquiets.

"Moi j'ai peur. J'ai peur pour mes enfants. C'est rare que je prenne mon fils car tous les jours je pars tôt au boulot et je finis tard, ça fait peur", ajout Fethi.

"Psychose et nécessité"

Face à ces menaces à peine voilées, un collectif a demandé à la mairie d'agir, et une lettre a également été adressée au nouveau Premier ministre, Gabriel Attal.

La municipalité a décidé, à partir de ce lundi, de déployer des effectifs de police municipale et nationale autour des deux établissements scolaires "en ayant en tête qu’on est un peu entre psychose et nécessité d’être prudents", dit, à BFMTV, le maire LR Nicolas Daragon.

"Psychose car en effet c’est purement scandaleux les annonces qui ont été publiées sur les réseaux sociaux, mais par ailleurs il s’agit d’un post sur les réseaux sociaux, c’est-à-dire qu’il faut aussi qu’on soit prudent, parce qu’il faut le prendre comme ce qu’il représente, parfois la volonté de faire peur, d’impressionner", ajoute-t-il.

En plus du déploiement des renforts, mairie a décidé de déposer plainte. Dans la semaine, une réunion doit avoir lieu en présence des parents d'élèves, de la mairie et de la préfecture du département.

Article original publié sur BFMTV.com

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