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Deux écoles de Valence fermées après des menaces de morts proférées contre des parents d'élèves

La préfecture de la Drôme a annoncé le renforcement de la présence policière aux abords d'écoles où des comportements menaçants ont été rapportés par des parents d'élèves.

"On va tous vous tuer". Les élèves des écoles Brossolette et Jules-Vallès à Valence (Drôme) n'ont pas pu se rendre en cours ce mardi. Une décision prise après le droit de retrait exercé par les équipes éducatives en raison de faits qui demeurent flous, mais qui sont survenus lundi vers 13h30 devant l'école Brossolette.

Selon nos confrères de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, qui ont recueilli plusieurs témoignages, les parents d'élèves ont reçu des menaces de la part d'un groupe d'individus. Ils se sont ensuite réfugiés dans cet établissement scolaire.

"Enfants, pas enfants, on va tous vous tuer ce soir", a même confié avoir entendu une mère de famille à France 3.

Le média local évoque un contexte marqué par un climat de violences depuis plusieurs mois dans le quartier du Plan sur fond de trafic de drogue. Quatre personnes ont par ailleurs été tuées par balles ces derniers jours à Valence. Selon nos informations, l'une des écoles est entourée de points de deal à quelques dizaines de mètres de l'établissement.

Des cellules d'écoute mises en place jeudi

Le maire de Valence Nicolas Daragon, la préfecture de la Drôme et la direction académique de la Drôme ont dénoncé dans un même communiqué relayé par nos confrères du Dauphiné Libéré "les comportements menaçants d'un groupe d'individus [...] qui ont suscité l'émoi légitime des parents d'élèves et des équipes éducatives". Il est également indiqué dans ce même communiqué que "l'enquête en cours n'a pas permis de constater, à ce stade, l'usage effectif d'armes à feu".

"Des cellules d’écoute seront mises en place dans les deux écoles par l’Éducation nationale", est-il encore écrit dans ce communiqué.

Interrogé par BFMTV, le directeur académique des services de l'Éducation nationale de la Drôme s'est inquiété de l'impact psychologique de ces tensions sur les élèves scolarisés dans ces établissements.

"Cela peut-être un désengagement de la tâche scolaire, des angoisses, des élèves qui ne sont pas en suffisante capacité de se concentrer", a-t-il énuméré, appelant à "reconstruire un cadre de confiance dans la sérénité et l'écoute".

La préfecture de la Drôme a annoncé la présence de policiers municipaux et nationaux pour sécuriser les abords des deux écoles mais aussi la garantie d'un accueil pour les élèves par les équipes périscolaires en cas d'absence des enseignants. Selon nos informations, aucune plainte n'a pour l'instant été déposée suite à ces menaces.

Article original publié sur BFMTV.com

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