Les Enchantés (Arte) - Grégory Montel : "J’ai été totalement dépassé par mes émotions"

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’incarner Thierry ?

Grégory Montel : J’ai aimé l’idée de raconter, plus qu’une histoire, un conte. Il y avait aussi un enjeu dans le jeu. J’avais de nombreux films en tête qui traitaient du handicap, mais j’avais envie de me « challenger ». Je ne voulais pas me calquer sur qui que soit. J’ai regardé ce qui avait déjà été réalisé, à la fois pour voir ce que je pouvais faire, et ce qu’il ne fallait pas faire.

Avez-vous ressenti une pression à l’idée d’incarner une personne en situation de handicap ?

Oui, parce que c’est une responsabilité. De quel droit j’interprète une personne handicapée, alors que je ne le suis pas moi-même ? Il faut évidemment le jouer avec respect, sans mentir et sans trahir ce que sont ces gens. Le tout en essayant d’y mettre ma propre humanité. Voilà ce que j’ai essayé de faire.

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Vous avez également été à leur rencontre…

J’ai pu passer deux jours au foyer Michel Cahen, à Paris, pour prendre conscience de la charge que je portais. C’est un endroit magnifique, et magnifiquement géré, où il y a beaucoup de joie. Quand on dit « les enchantés », ça raconte aussi leur innocence et leur satisfaction de peu. C’était humainement fort intéressant de pouvoir échanger avec toutes ces personnes, nous avons discuté, joué au ping-pong et fait des barbecues.

Quel a été votre challenge le plus important ?

Je voulais interpréter Thierry à ma manière, tout en rendant hommage et en étant respectueux. Je n’ai pas eu d’obligation de la part du réalisateur, Stanislas Carré de Malberg, si ce n’est : « Fais comme tu le sens. Ce que je veux, c’est qu’on y croie. » J’ai aussi fait en sorte que ce soit le plus simple possible. Je ne suis pas un acteur de génie, donc je me suis dit qu’il ne fallait pas que je me complique trop la vie. Et j’ai évité les gestes que l’on voit souvent dans l’interprétation des gens en situation de handicap, qui peuvent exister, mais principalement dans les moments de stress. Pour résumer, j’ai essayé d’ê...

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