Pour empêcher le braconnage, un produit radioactif est injecté directement dans les cornes des rhinocéros

Un rhinocéros sédaté reste inconscient après que le professeur James Larkin (non présent sur la photo), de l'université du Witwatersrand, ainsi que d'autres membres du projet Rhisotope, ont soigneusement implanté des radioisotopes dosés dans ses cornes, près de Mokopane, dans la région du Waterberg (nord-est de l'Afrique du Sud), le 25 juin 2024. | Emmanuel Croset / AFP

Croyez-le ou non, mais les campagnes de prévention pour sauver les rhinocéros et les mesures pour rendre illégal le trafic de leurs cornes ne freinent pas le braconnage. Comme l'explique un article de Gizmodo, les chercheurs misent désormais sur la radioactivité pour refroidir les trafiquants.

Le projet Rhisotope, mené par le professeur James Larkin et ses collaborateurs de l'université du Witwatersrand, située à Johannesbourg (Afrique du Sud), consiste à introduire de faibles doses de radioisotopes (radioactifs, donc), dans les cornes de rhinocéros vivants. L'objectif de cette expérience, décrite dans un communiqué de presse de l'université du Witwatersrand publié le 25 juin, est de rendre détectable le rayonnement radioactif des cornes volées par les équipements de sécurité, notamment dans les aéroports et les postes-frontières.

Cette méthode présente un autre avantage: elle rend les cornes impropres à la consommation, notamment en Asie où elles sont très prisées pour leurs soi-disant vertus thérapeutiques et aphrodisiaques.

Vingt animaux de la région montagneuse du Waterberg, dans la province du Limpopo (nord-est de l'Afrique du Sud), ont fait l'objet de cette opération de marquage, qui s'est déroulée mardi 25 juin, comme le décrit également un reportage de l'Agence France-Presse (AFP). Un petit trou dans chaque corne pour y introduire une toute petite quantité de radioisotope suffit à faire réagir les détecteurs du monde entier sans avoir à déployer un dispositif de sécurité dédié.

Si cette méthode permet d'attraper…

Lire la suite sur Slate.fr