Emmanuel Macron s'engage pour que les "crimes" en Ukraine soient "connus" et "jugés"

Le président Emmanuel Macron le 28 février 2022 sur le perron de l'Elysée à Paris. - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Le chef de l'État a assuré que la France "oeuvrera pour que ces crimes soient connus de tous, qu'ils soient jugés, qu'ils soient punis".

Le président français Emmanuel Macron s'est engagé à ce que les "atteintes massives aux droits de l'Homme" perpétrées par l'armée russe en Ukraine soient "connues de tous, jugées et punies", en célébrant mardi à l'Elysée des femmes défendant les droits humains.

"La liberté n'est jamais acquise, c'est ce que nous rappelle tragiquement l'agression russe en Ukraine, qui non seulement représente un déni inacceptable du droit international" mais aussi "des atteintes massives aux droits de l'Homme", a déclaré le chef de l'Etat.

"Je m'y engage ici: la France oeuvrera pour que ces crimes soient connus de tous, qu'ils soient jugés, qu'ils soient punis", a-t-il ajouté dans un discours lu par le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, le président étant "retenu" par un échange téléphonique avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Une résolution de l'ONU votée pour une enquête internationale

Emmanuel Macron a ensuite salué les 15 femmes de 13 pays lauréates de "l'initiative Marianne", un nouveau prix lancé par la France en décembre qui vise à soutenir les défenseurs des droits de l'Homme à la fois dans leur pays d'origine mais aussi en accueillant en France ceux qui ont dû le fuir.

Le chef de l'Etat avait pris l'engagement que la première promotion soit intégralement composée de femmes. Parmi les 15 lauréates, dont toutes les identités n'ont pas été communiquées pour raisons de sécurité, figure l'Ukrainienne Oleksandra Matviichuk, directrice du Center for Civil Liberties, qui, s'adressant aux participants depuis Kiev, a salué le rôle des femmes ukrainiennes qui luttent "pour notre liberté mais aussi la vôtre".

Présente à l'Elysée, la Bélarusse Tatsiana Khomich, soeur de l'opposante emprisonnée Maria Kalesnikava, a appelé les défenseurs des droits de l'Homme à se mobiliser, notamment pour dire "non à la guerre en Ukraine et n'importe où ailleurs". "Nous sommes des femmes et nous changeons le monde", a-t-elle affirmé, en alertant sur le sort des 137 femmes emprisonnées dans son pays pour des raisons politiques.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a approuvé vendredi à une écrasante majorité une résolution en faveur d'une commission d'enquête internationale sur les violations des droits humains et du droit humanitaire en Ukraine.

Article original publié sur BFMTV.com

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